vendredi 5 octobre 2007

que c'est joli Vilnius

prologue d'alcôve
moi: tu as pas peur de t'ennuyer avec moi au bout d'un moment?
elle: mais non pas du tout, je m'ennuie jamais avec moi déjà.
fin du prologue

je suis actuellement couchée et fort occupée à écouter Bob Dylan et je peux vous dire que la jeunesse c'est plus ce que c'était parce que je fume même pas pour fêter ça. je grignote tout au plus un peu de pain avec la délicieuse confiture de la grand-maman d'Aurore. The times they are A-changin', ui.
je trouve donc que c'est le moment parfait pour faire le point sur ma vie et plus généralement pour bloguer vu que j'ai des trucs relativement urgents à faire, ce genre de contraintes stimulant ma créativité bloguesque.
je suis revenue de Vilnius dans la joie et la bonne humeur parce que j'avais un changement à Copenhague, ce qui m'a permis de prendre DEUX avions différents, ce qui nous fait DEUX décollages, ce qui est le meilleur du voyage en avion qu'on se le dise.
mais je n'avais pas calculé plus loin que le bout du trajet et une fois arrivée à Paris je me suis rendue compte que j'étais de retour en France. et là ça a été horriblement dur pour moi de ne pas tuer la Barbie bobo parisienne qui était à côté de moi et faisait des blagues super spirituelles alors que je voulais juste savoir qui est le coloc de la mamie. (tu ne lis que français, clique ici mais n'achète pas ton livre à la fn*ac, petit consumériste) je vous assure, je déteste tellement les Français que ça va finir par me rendre aussi aigrie qu'eux. c'est pour ça qu'il faut que je quitte le pays au plus vite voyez, faudrait pas gâcher ma joie de vivre et mon entrain naturel.
pour compenser la perte financière qu'occasionne à mon compte la fin de mon contrat de potiche d'accueil, je me suis cherché des cours particuliers à donner. pour l'instant je n'ai rencontré qu'A*lois, jeune homme de cinquième. il est adorable ce petit, pas de bouton, pas d'appareil, il ne mue pas, il est poli et il sent bon. comme il me rapporte la coquête somme de 45€ par semaine, il a été promu au titre d'adolescent préféré de moi.
l'autre fois il m'a demandé si j'avais mon bac, les yeux pleins de naïve admiration. j'ai hésité à calculer depuis combien de temps j'avais le beau diplôme. c'est que ça nous rajeunit pas. néanmoins, par amour de la vérité, je lui ai dit mais oui ça fait même 5 ans que je l'ai tu sais. et là j'ai vu que j'étais définitivement devenue une super héroïne quand il a lâché "ouah, bac +5".
je n'ai pas osé lui parler de la réalité des études qu'on dit supérieures. c'est que je dois garder un aura d'autorité et de supériorité.
j'hésite à prendre en photo la table que j'appelle pompeusement mon bureau. une prochaine fois peut-être, vous découvrirez à quoi ressemble une table basse repeinte en jaune à la bombe par une chaussette pas forcément adroite de ses mains. avec une bougie Lénine et des livres.

postlogue (bordel comment on dit le contraire de préambule?)
moi: - mais pourquoi je peux pas manger quelque chose de normal? pourquoi je dois toujours me faire à manger des trucs sophistiqués?
chouchou: - parce que tu es féministe-bio-végétarienne.
moi: -...
fin du postlogue

pour satisfaire mes fidèles lecteurs, des photos de Vilnius, en voici en voilà, à la pelle, présentées comme sysy il aime bien.