mardi 30 octobre 2007

A Paris, on rigole bien

heureusement que je prenais le suivant.

mercredi 24 octobre 2007

Le spleen de Paris II

Tiens, la chevauchée des amazones, ça ferait un bon titre de film porno, me dis-je en écoutant France Inter, faisant des ronds de fumée parfaits au narguilé (qui m'a déjà vu fumer sait que c'est une des rares choses que je sais faire), buvant du tchaï équitable acquis dans des conditions peu légales au Atac du coin, rédigeant ma liste de termes pour le cours de demain.
oui, je faisais tout ça en même temps, je suis multitâche, je suis une fille. (et non pas multitache, comme les garçons)

cette après-midi, j'ai été faire une machine à la laverie (ahhh, la vie d'étudiante à Paris, les laveries, le métro, les bourses versées en janvier, que de glamour mes chers dans mon quotidien, je meurs étouffée par le glamour) et comme à chaque fois que je me rends dans ces lieux de détente, j'ai acheté un journal au kiosque pour m'occuper pendant que le linge tourne dans un sens dans l'autre, se nettoyant biologiquement et équitablement au contact des noix de lavage. (si vous voulez arrêter de polluer de l'eau, cliquez ici)
et donc comme après chaque machine de linge, je suis passablement déprimée, j'ai mal à la France, envie de partir (pas qu'ailleurs ce soit forcément mieux mais au moins je ne verrai plus le visage de celui dont je tairai le nom PARTOUT), voir qu'il ment éhontément aux français qui ne réagissent pas me tue. et j'ai même pas envie de faire des liens vers des articles (de libé) sur l'assurance maladie, les retraites, le premier airbus qui est parti avec 300 raflés à bord et que j'aimerais tellement qu'il s'agisse d'une vanne de Charlie.
bref.
vivement que je sois riche et que j'ai une machine à laver pour que je lise plus les journaux.

ami lecteur avide de détails sur la vie de ta blogueuse préférée, un bout de ma chambre, avec des ronds de fumée que c'est pas facile à prendre en photo:

lundi 22 octobre 2007

la chaussette, les cours et le soleil

amiEs chausettéEs, bonjoir

elle est actuellement 1 heure du matin et je pense que bon oh, ça suffit de trouver mon intermède hautement spirituel, je viens donc vous donner de mes nouvelles en dégustant de suculantes tartines de caviar d'aubergine à la russe, épices et canelle, que ça coûte 6€48 les 200gr, franchement ça les vaut presque mais de toutes façons j'ai pas les moyens.
figurez-vous que le ouikende dernier je me disais c'est bon cette semaine tu vas bloguer la fac, parce que normalement c'était bon, cette semaine on reprenait enfin tous les cours pisque les salles informatiques étaient enfin terminées. c'était tout prêt, tout beau.
aparté française mécontente
- quand même on n'a pour l'instant que 3 cours sur une dizaine.
- on n'a pas vraiment eu de liste des admis.
- ya aussi eu cette réunion de rentrée qui a été annoncée la veille sur le site internet.
- ya eu la rentrée repoussée.
fin de l'aparté. mes excuses
bref. normalement, cette fois tout était bon. sauf qu'il y a eu grève et que du coup on ne pouvait exiger la présence de personne. alors on a repoussé d'encore un peu. mais vu que la semaine qui vient il y a un coloc de linguistiques en Turquie, il va manquer des profs. et la semaine d'après il y a relâche. oui parce qu'il va bien falloir se détendre de tout ce semestre qu'on n'a pas entamé.
passons.
je comptais vous parler et comment ça se passe et les tics de langage des profs, du prof de trad qui a des bras en caoutchouc et qui balance ses mains un peu dans tous les sens, que je suis sûre qu'il ferait un bon danseur de tectonick. mais surtout, je voulais bloguer l'élève pseudo beau gosse qui a de la gomina sur tout le crâne mais ça ne cache pas sa calvitie précoce, qui vient en cours trop bien habillé, avec les poils qui dépassent de la chemise et les dindes de la fac qui n'ont eu que 3 mecs hétéros en cours avec elles depuis le collège se pâment à ses pieds comme si c'était le nouveau Frédéric François. il a un sourire de crooner pour mamies. mais passons, on a le droit d'être moche et d'avoir des choix vestimentaires contestables pour celle qui ne daigne mettre de couleur que de gris lorsque ses noirs sont délavés. passons.
le problème de Ste*ve, ce qui me donne une excuse que je trouve valablement légitime de le détester, c'est qu'il peut pas s'empêcher de dire fort les mots de plus de 3 syllabes qui vont arriver logiquement dans le discours du prof. si je donne des exemples, il aura l'air de connaître des tas de mots de gens intelligents, sauf qu'en fait ce sont des termes vraiment basiques en linguistique. et donc il dit un peu fort pour que tout le monde l'entende paradigme par exemple quand c'est la suite vraiment totalement prévisible de la phrase du prof.
alors moi comme il m'énervait trop pendant le cours de traduction l'autre fois à hurler des banalités d'un air érudit, la lèvre pendante, le sourcil arrogant, l'oeil humide et le sourire baveux, j'ai étalé de manière révoltante et pour ainsi dire détestable un savoir qu'il n'avait pas. d'ailleurs je comprendrais que l'ensemble de la promo refuse de me parler à l'avenir.
nous faisions un cours sur la traduction de la Bible qui commençait par une intro fort à propos puisqu'il s'agissait des premiers versets revisités par l'Oulipo selon la méthode s+7. en somme l'extrait était reconnaissable mais pas vraiment non plus et n'avait pour titre que "texte mystère". alors moi parce que j'ai eu une excellent prof de lettres en première et qu'il me reste de nombreux souvenirs, j'ai demandé, l'air de rien "mais ça ne serait pas un jeu de l'Oulipo?".
uhuh. amiEs, détestez-moi si ça vous plaît. n'empêche que le mafioso raté eh ben il en a oublié de sourire mielleux.

crédit photo: vu dans la bibliothèque universitaire

vendredi 19 octobre 2007

Intermède


Cecilia

Cecilia, you're breaking my heart
You're shaking my confidence daily
Oh, Cecilia, I'm down on my knees
I'm begging you please to come home

Cecilia, you're breaking my heart
You're shaking my confidence daily
Oh, Cecilia, I'm down on my knees
I'm begging you please to come home
Come on home

Making love in the afternoon with Cecilia
Up in my bedroom (making love)
I got up to wash my face
When I come back to bed
Someone's taken my place


Cecilia, you're breaking my heart
You're shaking my confidence daily
Oh, Cecilia, I'm down on my knees
I'm begging you please to come home
Come on home

Jubilation, she loves me again,
I fall on the floor and I am laughing,
Jubilation, she loves me again,
I fall on the floor and I am happy.

dimanche 14 octobre 2007

combien?

si tout se passe bien, c'est un des derniers postes sur ce blog.
ce matin en sortant de mon cours avec Alo*ïs, mon chouchou parmi tous les élèves que je soutiens scolairement, j'ai dû passer dans une gare sneuf pour aller prendre le métro. eh bien figurez-vous que la voix souhaite encore la bienvenue aux supporters des équipes.
ahah!

enfin débarrassée des couillons qui hurlent dans le métro et font pouet avec des cornes de brume, peints aux couleurs de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, le ventre moulé dans des maillots fabriqués par de petits esclaves d'une couleur que leur équipe ne porte pas, je peux vous écrire.
mes excuses à celles et ceux à qui j'ai déjà raconté ce qui suit.
samedi dernier, en sortant de ma séance de cours particulier, j'ai eu une soudaine et irrépressible envie de sushis. j'ai donc appelé Aurore qui dormait et lui ai donné rendez-vous au désormais habituel restaurant à volonté. j'avais beaucoup d'avance sur elle. qu'à cela ne tienne, me dis-je, fort roublarde, il fait beau, je vais l'attendre. je me suis donc assise en face de l'établissement et ai sorti mon livre (d'ailleurs je m'étais pas beaucoup trompée pour le locataire de la grand-mère), j'ai lu. quelques minutes plus tard, un vieux monsieur mal rasé à l'oeil brillant s'approche de moi. je retranscris ici notre dialogue
- tu prends combien?
- plaît-il?
- tu prends combien?
- je ne suis pas une prostituée
- s'éloignant ah mais tu sais moi je prends tout. un trou est un trou et c'est fait pour être bouché.

lundi 8 octobre 2007

la France est debout

on pourrait se croire en plein discours de Marie Georges Buffet. point du tout.
ces mots, mes chers, sont extraits de la chanson que jauny avait braillée partout pour la coupe du monde de 2002. le succès mitigé de l'équipe nationale de l'époque fait qu'on ne l'a tout de même pas trop entendue, heureusement pour nous et malheureusement pour les royalties de Zazie qui avait commis la chose. elle devait avoir des impôts en retard, je vois que ça.
il faut le savoir, ce qui met la France debout et la fait vibrer ensemble, ce n'est pas tant qu'on considère que les étrangers n'ont d'enfants que ceux issus de leur entre-jambes, ce n'est pas non plus que celle qui se vante de ses Lumières est passée du 11ème au 26ème rang pour la liberté de la presse. que nenni. muselez la presse, personne ne bougera. la légion d'honneur à Poutine, tout ça passe comme une lettre à la poste.
car oui, ce qui fait bouger la France, c'est le sport à la télé. ainsi, pour que le pays des droits de l'Homme se meuve comme un seul homme, il faut que ce soit un homme qui se gratte les couilles en regardant la télé. finie, l'époque où la Liberté guidait le peuple. aujourd'hui, Al Bundy guide les Français.
eh oui.
il faut le savoir, à la base en France, il n'y a que le Sud jusqu'à Klermont Ferrand à peu près et Paris qui jouent au rugby. je vous assure, normalement personne ne comprend les règles, et pourquoi ils font des passes en arrière, et pourquoi ils se marchent sur la gueule, et pourquoi ils se mettent des mains aux fesses (voir photo ci-contre)? le rugby, c'est un sport de ploucs qui parlent aque l'accent en buvant du Ricard.
sauf que cette année, la coupe du monde a lieu en France.
alors comme il fallait rembourser l'investissement, on a dû intéresser les Français à la chose.Ahah, mais comment intéresser des fans de foot à un autre sport de ballon? la tâche n'est pas si difficile qu'il n'y paraît.
la recette de l'intêret populaire , c'est quelques semaines de vulgaire bourrage de crâne comme suit:
- statues plus ou moins fidèles à la réalité dans les gares
- ovalisme nationaliste des marques locales
- starisation d'inconnus velus devenus héros nationaux ("Chabal, c'est Vercingétorix")
- discours présidentiels
- campagnes de pubs pleines d'allusions fines
hop, la France adôôôre le rugby.
bien trop occupés à se peindre des drapeaux sur les joues, sans même savoir ce que représentent ces couleurs probablement, les Français bouffent du ballon ovale et en redemandent. tant pis pour la croissance et le reste, on verra si on peut réfléchir plus tard, en attendant, donnez-nous de la testostérone.
c'est pas mon genre, mais pour une fois, je suis d'accord avec le Général: les français sont des veaux. ou pour le dire autrement, le sport est l'opium du Peuple.
tas de cons.

vendredi 5 octobre 2007

que c'est joli Vilnius

prologue d'alcôve
moi: tu as pas peur de t'ennuyer avec moi au bout d'un moment?
elle: mais non pas du tout, je m'ennuie jamais avec moi déjà.
fin du prologue

je suis actuellement couchée et fort occupée à écouter Bob Dylan et je peux vous dire que la jeunesse c'est plus ce que c'était parce que je fume même pas pour fêter ça. je grignote tout au plus un peu de pain avec la délicieuse confiture de la grand-maman d'Aurore. The times they are A-changin', ui.
je trouve donc que c'est le moment parfait pour faire le point sur ma vie et plus généralement pour bloguer vu que j'ai des trucs relativement urgents à faire, ce genre de contraintes stimulant ma créativité bloguesque.
je suis revenue de Vilnius dans la joie et la bonne humeur parce que j'avais un changement à Copenhague, ce qui m'a permis de prendre DEUX avions différents, ce qui nous fait DEUX décollages, ce qui est le meilleur du voyage en avion qu'on se le dise.
mais je n'avais pas calculé plus loin que le bout du trajet et une fois arrivée à Paris je me suis rendue compte que j'étais de retour en France. et là ça a été horriblement dur pour moi de ne pas tuer la Barbie bobo parisienne qui était à côté de moi et faisait des blagues super spirituelles alors que je voulais juste savoir qui est le coloc de la mamie. (tu ne lis que français, clique ici mais n'achète pas ton livre à la fn*ac, petit consumériste) je vous assure, je déteste tellement les Français que ça va finir par me rendre aussi aigrie qu'eux. c'est pour ça qu'il faut que je quitte le pays au plus vite voyez, faudrait pas gâcher ma joie de vivre et mon entrain naturel.
pour compenser la perte financière qu'occasionne à mon compte la fin de mon contrat de potiche d'accueil, je me suis cherché des cours particuliers à donner. pour l'instant je n'ai rencontré qu'A*lois, jeune homme de cinquième. il est adorable ce petit, pas de bouton, pas d'appareil, il ne mue pas, il est poli et il sent bon. comme il me rapporte la coquête somme de 45€ par semaine, il a été promu au titre d'adolescent préféré de moi.
l'autre fois il m'a demandé si j'avais mon bac, les yeux pleins de naïve admiration. j'ai hésité à calculer depuis combien de temps j'avais le beau diplôme. c'est que ça nous rajeunit pas. néanmoins, par amour de la vérité, je lui ai dit mais oui ça fait même 5 ans que je l'ai tu sais. et là j'ai vu que j'étais définitivement devenue une super héroïne quand il a lâché "ouah, bac +5".
je n'ai pas osé lui parler de la réalité des études qu'on dit supérieures. c'est que je dois garder un aura d'autorité et de supériorité.
j'hésite à prendre en photo la table que j'appelle pompeusement mon bureau. une prochaine fois peut-être, vous découvrirez à quoi ressemble une table basse repeinte en jaune à la bombe par une chaussette pas forcément adroite de ses mains. avec une bougie Lénine et des livres.

postlogue (bordel comment on dit le contraire de préambule?)
moi: - mais pourquoi je peux pas manger quelque chose de normal? pourquoi je dois toujours me faire à manger des trucs sophistiqués?
chouchou: - parce que tu es féministe-bio-végétarienne.
moi: -...
fin du postlogue

pour satisfaire mes fidèles lecteurs, des photos de Vilnius, en voici en voilà, à la pelle, présentées comme sysy il aime bien.