vendredi 21 décembre 2007

guyguy et moi

je poursuis. Ici, le mail que m'a renvoyé le monsieur chargé de com'
>Monsieur,


Bonjour

>Habituellement peu encline à la râlerie à la française,

je sens que cela vient ...

> je me permets
>néanmoins de répondre à votre message.
>Vous vous déclarez farouchement attaché à la continuité du service public
>de l'enseignement et semblez visiblement capable d'envoyer de nombreux
>mails. Comment se fait-il que durant les 6 première semaines du semestre,
>alors que les salles informatiques ne fonctionnaient pas et que le master
>1 EILA ne pouvait aller en cours, nous n'avons pas reçu un seul message

Pensez vous qu'il soit possible au niveau central de l'université de faire
ce que vous demandez ?

S'il faut envoyer un mot pour chaque TD à toute l'université, je pense que
vous demanderiez grâce avant longtemps ! Si vous avez un problème au niveau
de votre diplôme c'est au secrétariat responsable de votre diplôme (c'est
logique, non ?) qu'il faut vous adresser. Sur le serveur pour chaque diplôme vous avez une fiche informations et contact à qui vous adresser

>pour nous tenir au courant de l'avancée de la situation (ou, à défaut, un
>message d'excuse voire de compassion)?

Electroniquement votre.
Service communication de l'université Paris Diderot
Je*an Gri*sel

ensuite, moi:

Bonsoir,

Je n'attends pas de l'administration centrale de l'université qu'elle
prévienne l'ensemble des étudiants et personnels si un TD vient à être
annulé.
L'objet de mon message était simplement de pointer le fait qu'il me
semblait étrange d'être tenue au courant en direct, quasiment heure par
heure, des pensées du Président de l'université quand personne n'a jugé
bon de nous tenir au courant de l'avancée des travaux qui empêchaient une
URF entière d'avoir une grande partie de ses cours. Les 60 étudiants du
masters que je suis n'ont ainsi eu que 3 cours sur une dizaine pendant un
mois et demi sans que cela semble torturer l'administration. Personne n'a
alors invoqué l'obligation de tenir les cours à laquelle il a été faite
référence dans un message passé.
C'est tout.

Cordialement,

a.

et lui recommence à m'écrire au milieu du message.

Bonsoir


>Je n'attends pas de l'administration centrale de l'université qu'elle
>prévienne l'ensemble des étudiants et personnels si un TD vient à être
>annulé.
>L'objet de mon message était simplement de pointer le fait qu'il me
>semblait étrange d'être tenue au courant en direct, quasiment heure par
>heure, des pensées du Président de l'université quand personne n'a jugé
>bon de nous tenir au courant de l'avancée des travaux qui empêchaient une
>URF entière d'avoir une grande partie de ses cours.

Avez vous fait ces remarques à votre secrétariat ?
Voulez vous que je transmette ce message au président ?

>Les 60 étudiants du masters

il y a 25 000 étudiants dans l'université ...

>que je suis n'ont ainsi eu que 3 cours sur une dizaine pendant un
>mois et demi sans que cela semble torturer l'administration.


Electroniquement votre.
Service communication de l'université Paris Diderot
Je*an Gri*sel





to be continued?

dimanche 16 décembre 2007

Message personnel

Ces derniers temps, vous le savez puisque la France est le centre du monde, ou plutôt vous ne le savez pas parce que les médias désinforment, ya eu des grèves à la fac en France. des crs (ss) ont tapé sur des étudiants (dian-diants) sous les applaudissements d'autres étudiants (nards-nards).
passons.
notre cher président de la fac où j'ai l'honneur d'avoir été choisie pour suivre un masteur à la pointe de la technologie nous envoie des mails. il nous a notamment assuré que " la continuité du service public d’enseignement" lui tenait particulièrement à coeur, nous dit que la promotion sociale se fait par l'université, tout en signant dans le monde du 14 novembre un texte qui défend la loi Pécresse. je ne ferai pas de lien.
là, je dis bravo, beau grand écart! même moi dans un excès de mauvaise foi, je n'irais pas jusque là.
passons.

extraits en vrac des messages de guyguy
"La journée a débuté dans un climat de confiance et de responsabilité et les conditions sont donc réunies pour assurer nos missions d’enseignement."
"Le respect de la démocratie fait partie des valeurs universelles et en particulier
des valeurs universitaires.". contexte: guyguy, dans un soucis d'état russe, a fait installer sur le site internet de la fac un machin où l'on pouvait voter. pour voter, il fallait se loguer avec notre numéros d'étudiants. là, j'apprécie particulièrement. je croyais naïvement qu'une des conditions du vote démocrate était l'anonymat. ma prof de philo de term n'a probablement rien compris.

"Si le résultat est sans ambiguïté, il n'entraîne pas malheureusement que les
blocages vont cesser. Il me renforce cependant dans ma détermination d'y mettre fin et de permettre à l'université de retrouver rapidement un fonctionnement normal."
si par "normal" il entend ce qu'on nous prépare avec la loi actuelle, je préfère un fonctionnement anormal. d'ailleurs dans l'ensemble j'aime mieux l'anormalité, au moins on rigole.

le meilleur pour la fin. guyguy centre du monde:
"Notre établissement n'est pas le seul à se trouver dans une situation difficile mais ces événements sont de nature à dégrader profondément l'image de l'université aux yeux de l'opinion publique à un moment où Paris Diderot s'efforce, à l'occasion de son installation sur le nouveau site, de faire mieux connaître l'excellence de sa recherche et de ses formations."

en bonne chaussette disciplinée, jusque là, je ne disais trop rien, même si des fois il m'énervait. mais ya eu la goutte d'eau qui casse le dos du chameau comme on dit, et je n'ai plus pu.
"[L'université] est par ailleurs sous le coup d'une injonction du tribunal administratif de Paris d'assurer les enseignements que nous avons le devoir de dispenser à nos étudiants."
vous voyez, pendant 6 semaines, on n'a rien fait parce que les salles informatiques étaient pas finies.

Monsieur,

Habituellement peu encline à la râlerie à la française, je me permets
néanmoins de répondre à votre message.
Vous vous déclarez farouchement attaché à la continuité du service public
de l'enseignement et semblez visiblement capable d'envoyer de nombreux
mails. Comment se fait-il que durant les 6 première semaines du semestre,
alors que les salles informatiques ne fonctionnaient pas et que le master
1 EILA ne pouvait aller en cours, nous n'avons pas reçu un seul message
pour nous tenir au courant de l'avancée de la situation (ou, à défaut, un
message d'excuse voire de compassion)?

Cordialement,


A* A*

vendredi 7 décembre 2007

Gogole-moi

mes chers, je vois que tout le monde se contrefout de mon dernier post. voici du croustillant, du séquessuel comme vous l'aimez.
...
ce que les gens tapent sur Gogole pour arriver ici

42 « jogging à pressions »
2 « musique qui parle d'une jeune fille brûlée »
1 « beau cul jeune fille jeans moulant »
1 « blog de fille saint pourcain sur sioule »
1 « blog filles en chaussette »
1 « bonnet de bain fille »
1 « jai vue une fille dans la rue sans culotte »
1 « histoire érotique piscine dimanche nageur ligne maillot de bain »
1 « je m'emmerde »
1 « je m'emmerde au boulot »
1 « jeunes asiatiques en chaussettes »
1 « jeunes filles exploité au lits »
1 « jeunes revoltes »
1 « nicolas sirkis quartier du marais »
1 « nombre de jours dans un mois creux bosses » (toi non plus tu n'avais pas compris, heureusement, lachaussette est là)
1 « on va rigoler chez toi »
1 « parler snob »
1 « photos de jeune fille pipi prise dans les toilettes »
1 « voir des fesses ménopausées »
Et encore, je vous passe toutes les recherches en masturbatrice.
Je me dis qu'il doit y avoir de grands déçus... mais enfin j'aimerais savoir QUI se connecte de le Rheu en Bretagne aussi régulièrement... qui es-tu? se connaît-on?

samedi 1 décembre 2007

la chaussette et l'ordre public [avec en prime une vidéo]

Co-loque: J'ai été voir tes articles sur Cafébabel, dis donc, ça fait pro.
Chaussette: (flattée) Merci... ce sont lesquels que tu as lus?
Co-loque: (réfléchit) Je sais plus
Voilà, au moins je marque les esprits.
...

l'autre fois, ya des policiers qui sont venus à la fac. comme en théorie, il n'est jamais trop tard pour s'instruire, ça pourrait être une excellente nouvelle.
on m'accusera d'être pleine de préjugés mais j'ai des preuves: ça se voit qu'ils sont pas forcément hyper brillants. quand une fille de ma promo a été demander à l'un d'entre eux comment rentrer dans la fac dont ils bloquaient l'accès, il a répondu "demandez au commissaire, c'est celui qui est en bleu avec un bouclier".
sa description n'excluait donc que les rares femmes policières présentes. d'un coup, on voit qu'on les recrute pas au qui est-ce et on comprend pourquoi ils attrapent pas trop les bonnes personnes.
sauf qu'ils n'étaient pas là pour apprendre des choses, vu qu'ils savent ce que ça fait de taper sur des étudiants et que les sciences humaines, ben ça fait deux choses qu'ils ne veulent pas connaitre.
non, ils étaient là pour empêcher les jeunes étudiants de bloquer la fac. et donc pour ce faire, ils ont fait fermer la faculté pour raison de sécurité, ce qui est autrement plus intelligent hein.
plein de bon sens, ils s'étaient habillés en conséquence (comme sur l'image vous voyez, c'est comme ça qu'on maintient le dialog l'ordre public, avec une carapace et des gros casques).
(d'ailleurs ça doit être assez drôle un policier qui s'habille le matin... "alors aujourd'hui, est-ce que je frappe du gauchiste, aide les mamies à traverser ou joue à cache-cache avec des enfants noirs à la sortie de l'école?" quand on pense qu'il y a des policiers qui font du cheval ou du roller ailleurs, franchement hein...)
ils avaient l'air très sérieux, tous alignés comme ça devant la porte, c'était très impressionnant. imaginez-vous, si j'étais de droite, je suis sûre que j'aurais été émue par toute cette puissance phallique au service des trois couleurs, à défaut de servir les trois mots en -té. niveau liberté c'était assez limi-té. pour la fraternité, je veux bien être la soeur de tas de gens mais faut pas pousser... alors j'ai une idée, je propose virilité, sécurité, valeur ajoutée, comme nouveau slogan pour relancer notre belle PME.
bref, donc ils étaient là pour l'ordre de la Frrrance, et c'était beau.

très solennels et plein de leur importance.
un homme en bleu par bloqueur. c'était mignon, chacun son nounours à keffieh.
à un moment, les vilains gens aux cheveux gras qui portent des écharpes et sentent la mauvaise herbe se sont agités un peu plus et un des représentants de la loi a virilement crié "en bulle les gars en bulle".



mardi 20 novembre 2007

ce que j'en pense

j'avais commencé, très en verve comme à mon habitude, un joli petit post sur une nouvelle mode française. mais ma qualité de leadeuse de l'opinion du oueb (je vous le dis entre nous, plus tard, je veux faire Loïc la Meuse dans la vie) fait que je dois vous donner un point de vue élevé, spirituel à la limite du brillant sur les événements qui agitent en ce moment la capitale du monde.
cela ne vous aura pas échappé, c'est la grève.
pour mes amis estrangers: la grève, c'est quand la cégété décide que le Grand Soir c'est très bientôt. souvent ils disent boh tant pis on va plutôt manger des merguez dans du pain industriel en buvant de la bière qui fait roter avant qu'on puisse couper la tête du Président tranquilles, mais quand même, à chaque fois ça fout bien le bordel.
la grève, à chaque fois, ça fait que la ligne 1 du métro marche moins bien mais mieux que le RER B. souvent, les interconnexions à Gare du Nord et à Nanterre préfecture sont suspendues et le Transilien alors là n'en parlons pas. par contre la 14 ça va bien.
les jités appellent ça la prise en otage des usagers. je suis sûre que statistiquement, le mot est plus utilisé pour parler des cadres qui arrivent pas à aller prendre leur rail de coke à la défense que pour Ingrid Bétancourt.
après quand les bourgeois ont bien retenus qu'on les empêche de travailler (alors mais ça c'est terrible hein, entre les 35heures et les grévistes nantis, qu'est-ce qu'on peut empêcher comme monde de travailler en France), ils se révoltent.
et ça donne quoi une révolte de bourgeois ? (non, la révolution française ça a déjà été fait et on voit où ça nous mène)
8500 crétins qui marchent en criant "les gauchos au boulot, les gauchos au boulot".
alors mes chers, pour vous exclusivement, la formule magique du président de la république française par moi à vous révélée. attation, ça va vite.
a- je m'augmente de 200%,
b- mes députés se font allonger leur retraite de 6 à 60 ans après leur mandat,
c- "oulà les cheminots ils gagnent 1500€, ce sont des privilégiés, faut supprimer les régimes spéciaux".
et hop. toute la France dit oui c'est vrai, c'est scandaleux.
voilà, le pays de Momone, de Sartre, de Foucault. le pays qui a créé les droits de l'Homme (et pas la solution finale, rappelons-le, ça flatte toujours les coqs au vin) (et puis les droits de l'Homme c'est un peu comme la vaisselle, le mieux c'est encore d'avoir l'idée et de demander à quelqu'un d'autre de s'en occuper. et on peut toujours râler quand c'est pas fait). voilà le génie français à l'oeuvre. après le rugby, les régimes spéciaux, et personne ne réfléchit.
dans ces conditions, je cesse d'être démocrate. la démocratie c'est quand on laisse la majorité gouverner. mais là la majorité est trop bête.
c'est comme ça que j'ai décidé d'aller voter le blocage vu que je peux décemment pas me ranger du côté des sarkozystes. certes, les jeunes crétins qui bien souvent bloquent les facs ne sont guère plus évolués. entre la peste et le choléra, que voulez-vous...
accessoirement, pendant la grève, il faut savoir que le reste du pays reste ouvert, que les trains qui connectent nos belles régions si chères à Jean-Pierre P., amateur de santons sculptés par des aveugles manchots, ne fonctionnent pas pour mieux relier la Province à Paris.

dimanche 11 novembre 2007

la chaussette, les poules et le communisme

7 novembre,
tous les cours étaient maintenus,
j'étais presque à l'heure,
il faisait presque beau.
tout allait presque pour le mieux en somme.
cheveux aux vents, Arcade Fire etc.

entre les deux bâtiments principaux du campus, il y avait un troupeau de jeunes à l'air fort altermondialistes. ils faisaient du "street marketing" (ou comment emmerder les gens qui ne demandent rien à personne).
pour vous lecteurs aimés, dialogue:

jeune homme agressif:
-tiens, il faut que tu achètes l'Internationaliste, c'est pour fêter les 90 ans de la révolution russe.
chaussette pédagogue:
- tu sais, je vote à gauche mais je ne suis pas sûre qu'on doive fêter la révolution d'octobre.
et là, cet espèce de gros con de communiste de merde s'est mis à me hurler dessus, et je n'exagère pas:
- AH OUAIS TU CROIS QUE TU VOTES A GAUCHE HEIN?!
parce que monsieur a été choqué de mon outrecuidance et quelle bourgeoise je fais à remettre en question le soviétisme. dis donc, je mérite au moins d'être pendue hein.
passons.

sans transition aucune, je tiens à vous annoncer ici mon tout nouveau dernier métier.
après bébé prof d'anglais pour des cadres snobs, bébé journaliste (surtout bébé intervieweuse amie des stars plus ou moins pas très connues), bébé rédactrice en chève, potiche d'accueil. après des propositions alléchantes, j'ai pu exercer pendant quelques jours le métier de traductrice littéraire en littérature jeunesse.
ahah! j'ai en effet eu l'immense chance de pouvoir traduire un petit texte, entre le poème et le conte, pour une copine de l'amoureuse. eh bien allez-y, vous, à traduire vers l'anglais des jeux de mots avec des poules qui font des cocottes en papier. hein et les enfants américains de 7 ou 8 ans connaissent-ils la poule au pot?
je me suis aussi rendu compte au cours de mon séjour à Vilnius de ce que j'avais besoin d'une carte professionnelle à donner quand je rencontre quelqu'un.
j'ai besoin de vos suggestions... je mets quoi après mes nom et prénom?

vendredi 2 novembre 2007

ça fait du bien de le l/dire

Car la leçon de ces histoires est simple et à la portée de tous. Politiquement parlant, elle est que, dans des conditions de terreur, la plupart des gens s'inclineront, mais que certains ne s'inclineront pas ; de même, la leçon que nous donnent les pays où l'on a envisagé la Solution finale, est que "cela a pu arriver" dans la plupart d'entre eux, mais que cela n'est pas arrivé partout. Humainement parlant, il n'en faut pas plus, et l'on ne peut raisonnablement pas en demander plus, pour que cette planète reste habitable pour l'humanité.

Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem

mardi 30 octobre 2007

A Paris, on rigole bien

heureusement que je prenais le suivant.

mercredi 24 octobre 2007

Le spleen de Paris II

Tiens, la chevauchée des amazones, ça ferait un bon titre de film porno, me dis-je en écoutant France Inter, faisant des ronds de fumée parfaits au narguilé (qui m'a déjà vu fumer sait que c'est une des rares choses que je sais faire), buvant du tchaï équitable acquis dans des conditions peu légales au Atac du coin, rédigeant ma liste de termes pour le cours de demain.
oui, je faisais tout ça en même temps, je suis multitâche, je suis une fille. (et non pas multitache, comme les garçons)

cette après-midi, j'ai été faire une machine à la laverie (ahhh, la vie d'étudiante à Paris, les laveries, le métro, les bourses versées en janvier, que de glamour mes chers dans mon quotidien, je meurs étouffée par le glamour) et comme à chaque fois que je me rends dans ces lieux de détente, j'ai acheté un journal au kiosque pour m'occuper pendant que le linge tourne dans un sens dans l'autre, se nettoyant biologiquement et équitablement au contact des noix de lavage. (si vous voulez arrêter de polluer de l'eau, cliquez ici)
et donc comme après chaque machine de linge, je suis passablement déprimée, j'ai mal à la France, envie de partir (pas qu'ailleurs ce soit forcément mieux mais au moins je ne verrai plus le visage de celui dont je tairai le nom PARTOUT), voir qu'il ment éhontément aux français qui ne réagissent pas me tue. et j'ai même pas envie de faire des liens vers des articles (de libé) sur l'assurance maladie, les retraites, le premier airbus qui est parti avec 300 raflés à bord et que j'aimerais tellement qu'il s'agisse d'une vanne de Charlie.
bref.
vivement que je sois riche et que j'ai une machine à laver pour que je lise plus les journaux.

ami lecteur avide de détails sur la vie de ta blogueuse préférée, un bout de ma chambre, avec des ronds de fumée que c'est pas facile à prendre en photo:

lundi 22 octobre 2007

la chaussette, les cours et le soleil

amiEs chausettéEs, bonjoir

elle est actuellement 1 heure du matin et je pense que bon oh, ça suffit de trouver mon intermède hautement spirituel, je viens donc vous donner de mes nouvelles en dégustant de suculantes tartines de caviar d'aubergine à la russe, épices et canelle, que ça coûte 6€48 les 200gr, franchement ça les vaut presque mais de toutes façons j'ai pas les moyens.
figurez-vous que le ouikende dernier je me disais c'est bon cette semaine tu vas bloguer la fac, parce que normalement c'était bon, cette semaine on reprenait enfin tous les cours pisque les salles informatiques étaient enfin terminées. c'était tout prêt, tout beau.
aparté française mécontente
- quand même on n'a pour l'instant que 3 cours sur une dizaine.
- on n'a pas vraiment eu de liste des admis.
- ya aussi eu cette réunion de rentrée qui a été annoncée la veille sur le site internet.
- ya eu la rentrée repoussée.
fin de l'aparté. mes excuses
bref. normalement, cette fois tout était bon. sauf qu'il y a eu grève et que du coup on ne pouvait exiger la présence de personne. alors on a repoussé d'encore un peu. mais vu que la semaine qui vient il y a un coloc de linguistiques en Turquie, il va manquer des profs. et la semaine d'après il y a relâche. oui parce qu'il va bien falloir se détendre de tout ce semestre qu'on n'a pas entamé.
passons.
je comptais vous parler et comment ça se passe et les tics de langage des profs, du prof de trad qui a des bras en caoutchouc et qui balance ses mains un peu dans tous les sens, que je suis sûre qu'il ferait un bon danseur de tectonick. mais surtout, je voulais bloguer l'élève pseudo beau gosse qui a de la gomina sur tout le crâne mais ça ne cache pas sa calvitie précoce, qui vient en cours trop bien habillé, avec les poils qui dépassent de la chemise et les dindes de la fac qui n'ont eu que 3 mecs hétéros en cours avec elles depuis le collège se pâment à ses pieds comme si c'était le nouveau Frédéric François. il a un sourire de crooner pour mamies. mais passons, on a le droit d'être moche et d'avoir des choix vestimentaires contestables pour celle qui ne daigne mettre de couleur que de gris lorsque ses noirs sont délavés. passons.
le problème de Ste*ve, ce qui me donne une excuse que je trouve valablement légitime de le détester, c'est qu'il peut pas s'empêcher de dire fort les mots de plus de 3 syllabes qui vont arriver logiquement dans le discours du prof. si je donne des exemples, il aura l'air de connaître des tas de mots de gens intelligents, sauf qu'en fait ce sont des termes vraiment basiques en linguistique. et donc il dit un peu fort pour que tout le monde l'entende paradigme par exemple quand c'est la suite vraiment totalement prévisible de la phrase du prof.
alors moi comme il m'énervait trop pendant le cours de traduction l'autre fois à hurler des banalités d'un air érudit, la lèvre pendante, le sourcil arrogant, l'oeil humide et le sourire baveux, j'ai étalé de manière révoltante et pour ainsi dire détestable un savoir qu'il n'avait pas. d'ailleurs je comprendrais que l'ensemble de la promo refuse de me parler à l'avenir.
nous faisions un cours sur la traduction de la Bible qui commençait par une intro fort à propos puisqu'il s'agissait des premiers versets revisités par l'Oulipo selon la méthode s+7. en somme l'extrait était reconnaissable mais pas vraiment non plus et n'avait pour titre que "texte mystère". alors moi parce que j'ai eu une excellent prof de lettres en première et qu'il me reste de nombreux souvenirs, j'ai demandé, l'air de rien "mais ça ne serait pas un jeu de l'Oulipo?".
uhuh. amiEs, détestez-moi si ça vous plaît. n'empêche que le mafioso raté eh ben il en a oublié de sourire mielleux.

crédit photo: vu dans la bibliothèque universitaire

vendredi 19 octobre 2007

Intermède


Cecilia

Cecilia, you're breaking my heart
You're shaking my confidence daily
Oh, Cecilia, I'm down on my knees
I'm begging you please to come home

Cecilia, you're breaking my heart
You're shaking my confidence daily
Oh, Cecilia, I'm down on my knees
I'm begging you please to come home
Come on home

Making love in the afternoon with Cecilia
Up in my bedroom (making love)
I got up to wash my face
When I come back to bed
Someone's taken my place


Cecilia, you're breaking my heart
You're shaking my confidence daily
Oh, Cecilia, I'm down on my knees
I'm begging you please to come home
Come on home

Jubilation, she loves me again,
I fall on the floor and I am laughing,
Jubilation, she loves me again,
I fall on the floor and I am happy.

dimanche 14 octobre 2007

combien?

si tout se passe bien, c'est un des derniers postes sur ce blog.
ce matin en sortant de mon cours avec Alo*ïs, mon chouchou parmi tous les élèves que je soutiens scolairement, j'ai dû passer dans une gare sneuf pour aller prendre le métro. eh bien figurez-vous que la voix souhaite encore la bienvenue aux supporters des équipes.
ahah!

enfin débarrassée des couillons qui hurlent dans le métro et font pouet avec des cornes de brume, peints aux couleurs de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, le ventre moulé dans des maillots fabriqués par de petits esclaves d'une couleur que leur équipe ne porte pas, je peux vous écrire.
mes excuses à celles et ceux à qui j'ai déjà raconté ce qui suit.
samedi dernier, en sortant de ma séance de cours particulier, j'ai eu une soudaine et irrépressible envie de sushis. j'ai donc appelé Aurore qui dormait et lui ai donné rendez-vous au désormais habituel restaurant à volonté. j'avais beaucoup d'avance sur elle. qu'à cela ne tienne, me dis-je, fort roublarde, il fait beau, je vais l'attendre. je me suis donc assise en face de l'établissement et ai sorti mon livre (d'ailleurs je m'étais pas beaucoup trompée pour le locataire de la grand-mère), j'ai lu. quelques minutes plus tard, un vieux monsieur mal rasé à l'oeil brillant s'approche de moi. je retranscris ici notre dialogue
- tu prends combien?
- plaît-il?
- tu prends combien?
- je ne suis pas une prostituée
- s'éloignant ah mais tu sais moi je prends tout. un trou est un trou et c'est fait pour être bouché.

lundi 8 octobre 2007

la France est debout

on pourrait se croire en plein discours de Marie Georges Buffet. point du tout.
ces mots, mes chers, sont extraits de la chanson que jauny avait braillée partout pour la coupe du monde de 2002. le succès mitigé de l'équipe nationale de l'époque fait qu'on ne l'a tout de même pas trop entendue, heureusement pour nous et malheureusement pour les royalties de Zazie qui avait commis la chose. elle devait avoir des impôts en retard, je vois que ça.
il faut le savoir, ce qui met la France debout et la fait vibrer ensemble, ce n'est pas tant qu'on considère que les étrangers n'ont d'enfants que ceux issus de leur entre-jambes, ce n'est pas non plus que celle qui se vante de ses Lumières est passée du 11ème au 26ème rang pour la liberté de la presse. que nenni. muselez la presse, personne ne bougera. la légion d'honneur à Poutine, tout ça passe comme une lettre à la poste.
car oui, ce qui fait bouger la France, c'est le sport à la télé. ainsi, pour que le pays des droits de l'Homme se meuve comme un seul homme, il faut que ce soit un homme qui se gratte les couilles en regardant la télé. finie, l'époque où la Liberté guidait le peuple. aujourd'hui, Al Bundy guide les Français.
eh oui.
il faut le savoir, à la base en France, il n'y a que le Sud jusqu'à Klermont Ferrand à peu près et Paris qui jouent au rugby. je vous assure, normalement personne ne comprend les règles, et pourquoi ils font des passes en arrière, et pourquoi ils se marchent sur la gueule, et pourquoi ils se mettent des mains aux fesses (voir photo ci-contre)? le rugby, c'est un sport de ploucs qui parlent aque l'accent en buvant du Ricard.
sauf que cette année, la coupe du monde a lieu en France.
alors comme il fallait rembourser l'investissement, on a dû intéresser les Français à la chose.Ahah, mais comment intéresser des fans de foot à un autre sport de ballon? la tâche n'est pas si difficile qu'il n'y paraît.
la recette de l'intêret populaire , c'est quelques semaines de vulgaire bourrage de crâne comme suit:
- statues plus ou moins fidèles à la réalité dans les gares
- ovalisme nationaliste des marques locales
- starisation d'inconnus velus devenus héros nationaux ("Chabal, c'est Vercingétorix")
- discours présidentiels
- campagnes de pubs pleines d'allusions fines
hop, la France adôôôre le rugby.
bien trop occupés à se peindre des drapeaux sur les joues, sans même savoir ce que représentent ces couleurs probablement, les Français bouffent du ballon ovale et en redemandent. tant pis pour la croissance et le reste, on verra si on peut réfléchir plus tard, en attendant, donnez-nous de la testostérone.
c'est pas mon genre, mais pour une fois, je suis d'accord avec le Général: les français sont des veaux. ou pour le dire autrement, le sport est l'opium du Peuple.
tas de cons.

vendredi 5 octobre 2007

que c'est joli Vilnius

prologue d'alcôve
moi: tu as pas peur de t'ennuyer avec moi au bout d'un moment?
elle: mais non pas du tout, je m'ennuie jamais avec moi déjà.
fin du prologue

je suis actuellement couchée et fort occupée à écouter Bob Dylan et je peux vous dire que la jeunesse c'est plus ce que c'était parce que je fume même pas pour fêter ça. je grignote tout au plus un peu de pain avec la délicieuse confiture de la grand-maman d'Aurore. The times they are A-changin', ui.
je trouve donc que c'est le moment parfait pour faire le point sur ma vie et plus généralement pour bloguer vu que j'ai des trucs relativement urgents à faire, ce genre de contraintes stimulant ma créativité bloguesque.
je suis revenue de Vilnius dans la joie et la bonne humeur parce que j'avais un changement à Copenhague, ce qui m'a permis de prendre DEUX avions différents, ce qui nous fait DEUX décollages, ce qui est le meilleur du voyage en avion qu'on se le dise.
mais je n'avais pas calculé plus loin que le bout du trajet et une fois arrivée à Paris je me suis rendue compte que j'étais de retour en France. et là ça a été horriblement dur pour moi de ne pas tuer la Barbie bobo parisienne qui était à côté de moi et faisait des blagues super spirituelles alors que je voulais juste savoir qui est le coloc de la mamie. (tu ne lis que français, clique ici mais n'achète pas ton livre à la fn*ac, petit consumériste) je vous assure, je déteste tellement les Français que ça va finir par me rendre aussi aigrie qu'eux. c'est pour ça qu'il faut que je quitte le pays au plus vite voyez, faudrait pas gâcher ma joie de vivre et mon entrain naturel.
pour compenser la perte financière qu'occasionne à mon compte la fin de mon contrat de potiche d'accueil, je me suis cherché des cours particuliers à donner. pour l'instant je n'ai rencontré qu'A*lois, jeune homme de cinquième. il est adorable ce petit, pas de bouton, pas d'appareil, il ne mue pas, il est poli et il sent bon. comme il me rapporte la coquête somme de 45€ par semaine, il a été promu au titre d'adolescent préféré de moi.
l'autre fois il m'a demandé si j'avais mon bac, les yeux pleins de naïve admiration. j'ai hésité à calculer depuis combien de temps j'avais le beau diplôme. c'est que ça nous rajeunit pas. néanmoins, par amour de la vérité, je lui ai dit mais oui ça fait même 5 ans que je l'ai tu sais. et là j'ai vu que j'étais définitivement devenue une super héroïne quand il a lâché "ouah, bac +5".
je n'ai pas osé lui parler de la réalité des études qu'on dit supérieures. c'est que je dois garder un aura d'autorité et de supériorité.
j'hésite à prendre en photo la table que j'appelle pompeusement mon bureau. une prochaine fois peut-être, vous découvrirez à quoi ressemble une table basse repeinte en jaune à la bombe par une chaussette pas forcément adroite de ses mains. avec une bougie Lénine et des livres.

postlogue (bordel comment on dit le contraire de préambule?)
moi: - mais pourquoi je peux pas manger quelque chose de normal? pourquoi je dois toujours me faire à manger des trucs sophistiqués?
chouchou: - parce que tu es féministe-bio-végétarienne.
moi: -...
fin du postlogue

pour satisfaire mes fidèles lecteurs, des photos de Vilnius, en voici en voilà, à la pelle, présentées comme sysy il aime bien.



jeudi 27 septembre 2007

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chers zamis francaisEs, neo espagnolEs, quebecoisEs (ya encore des quebecoisEs qui me lisent?), auvergnatEs, dijonnaisEs, parisienNEs, lyonnaisEs
je vous ecris alors que je suis dans une situation fort incongrue, novatrice et pour tout vous dire inedite.
je suis a Vilnius, Lituanie. je ne voulais pas en parler avant pour me faire mousser vous faire la surprise.
La Lituanie est un pays merveilleux ou le depaysement est present a chaque coin de rue. mais si, juste la, entre Zara et le Mac Donalds. hum.
cest hier a 11heures que jai decolle de Roissy, gloussant allegrement en espagnol avec Marta, la redactrice en cheve de la version catalane de cafebabel qui (cafebabel, pas Marta) me paye gentiment le voyage.
au debut avec Marta, on na pas compris pourquoi le commandant, un russe ivre, severtuait a nous parler portugais. et puis la lumiere sest faite sur nos obscurs esprits moqueurs et nous avons realise que ce que nos oreilles ne reconnaissaient pas, cetait en fait du lituanien. une bien belle langue au demeurant.
apres un atterrissage tout en douceur, jai pu decouvrir Vilnius sous un ciel gris, les bieres dun demi litre qui soulent pas mal et les yeux bleus des lituanienNEs.
en echange de toutes ces sensations fortes, je dois rendre dun article sur une reforme complexe du systeme judiciaire deja fort emmele. je comprends rien malgre des efforts pousses. cest entre le cours de latin et les trucs en maths dont jai oublie le nom, que ca avait un vague rapport avec des angles et un cercle si je me souviens bien. du moins dans ma mythologie personnelle ca restera lie. ou les courbes quon tracait a la calculette meme si ca cetait assez marrant au final. bref, le systeme judiciaire lituanien, cest la merde. et la va yavoir une reforme qui sapplique aux cas ou linteret public est defendu sauf que cest problematique vu que linteret public nest jamais bien defini dans la loi de ce grand pays. la je vous en parle pour faire comme si je meritais le papier qui me traite de journaliste et prie les personnes a qui je le montrerais de bien vouloir me traiter en consequence. Indre, ma fixeuse (cest celle qui traduit tout pour moi et massiste dans cette rude lutte pour la comprehension), elle, a bien compris que je ne savais pas bien ce que je faisais la et ma demande "but what do you do in real life?".

mardi 18 septembre 2007

La chaussette, Ricard et espèce menacée

Cette année et pour la deuxième fois, j'ai été traîné ma chaussette dans un monde parallèle.
dans la ceinture rouge.
à la fête de l'Humanité.
La fête de l'Huma, pour les estrangers qui sont quelques uns à traîner leurs mulots sur la chaussette, c'est le festival organisé par le journal du Parti Communiste, l'Humanité (cliquez, ils en ont besoin). c'est pas cher et rigolo. c'est comme ça que mon tonton a vu les Floyds, Who et Yes. ça l'a pas empéché de finir par voter Besancenot au premier et Zarkozy au deuxième.
pour 15€ par exemple, la dernière fois j'ai pu voir Emir Kusturica, Archive, Nosfell, Juliette, An Pierlé, Keren Ann, des comas éthyliques tout plein, Marie-Georges Buffet faire un discours sous d'immenses panneaux publicitaires TF1 et RTL -que ça faisait mal à ma gauchistude-. J'ai aussi pu entendre pendant 1heure environ Amadou et Mariam d'où que je sois sur le site et puis après pendant 2 jours les crétins bourrés chanter le dimanche à Bamakooo en se trouvant hyper altermondialistes. J'ai pu me faire sauter dessus par un petit mètre 50 boutonneux et appareillé devant le concert d'Offsprings. il voulait faire son premier pogo. c'est mignon, j'ai pas osé lui rendre la pareille (quand j'étais petite je comprenais rendre l'appareil et je voyais pas de quelle machine on parlait) parce que bon, ça aurait pu froisser son beau ticheurte de rock repassé par manman, un grand mètre 80 qui lui saute sur la tronche.
Cette fois-ci, je n'y suis allée que le samedi, parce que j'étais crevée les autres jours. C'est donc en compagnie d'Yza et d'Aurore (qui parle ici de moi encore mieux que moi) que je me suis rendue en utopie. Utopie sur atemporalité devrait-on dire, parce que la fête est aussi hors du temps que de l'espace connu... on peut y suivre des vrais débats de communistes comme dans les années 30, aller supporter le club des amis des combattants de l'Espagne Républicaine, lire des exposés renversant sur Cuba tout en sirotant un petit Coca. l'air de rien.
J'ai croisé Olivier Besancenot, qui a encore plus l'air d'un grand ado en vrai qu'à la télé. je signale au passage qu'une fois, j'ai croisé Robert Hue, c'était derrière la gare de Lyon. il attendait un taxi en hurlant dans son portable. un type normal bien que communiste.
mais il se trouve que ma présence en banlieue (à dire avec le mépris de celle qui ne vit que dans Paris. intra muros). s'expliquait avant tout par la présence d'un grand que vous ne distinguez certes pas sur cette photo mais elle est chouette.
oui mes chers, pauvres petits qui n'y avez pas assisté... j'ai vu Iggy pop en concert.

jeudi 13 septembre 2007

L'heure est grave

On m'a dit de poster plus régulièrement... je pourrai peut-être ainsi retrouver les torents de commentaires de mes fans qui autrefois faisaient vivre la chaussette.
Je prends donc le temps de m'adresser à vous, mes chers co-chaussettaire. L'heure est grave et j'ai donc décidé comme un petit Nicolas bien connu de donner dans la démagogie pour faire comme si je faisais quelque chose. en plus à force d'écrire des postes vides les gens remarqueront même plus que je n'y raconte rien. bref. je n'anime plus lachaussette parce que j'ai envie de faire un nouveau blog qui sera mieux et ailleurs, je le veux tout personnalisé par moi. avec autant sinon plusse de photos de moi.
moimoimoi.
je vous consulte à propos d'une grave question.
Le titre de ma future chaussette.
A vos clics, votez... et éliminez!






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if (document.all || document.getElementById) {
for (i = 0; i < t =" f.elements[i];" disabled =" true;" res =" desactiveFormv11(f);">


Quel est le meilleur titre pour le futur blog de la grande masturbatrice?





























lachaussetteicietla



mademoisellechaussette



lachaussettedapres



leretourdelachaussette



lautrechaussette



autre (précisez en commentaire)













r�sultats »




mardi 11 septembre 2007

le spleen de Paris XI

Vous voyez bien que Paris m'emmerde (parler vrai)/ annihile mes forces vitales (parler snob)/ émet des énergies négatives (parler mystico-énergico-couillon).

je m'explique : il se passe des tas de trucs dans ma vie et j'ai même pas spécialement envie de raconter ça sur mon blog que pourtant j'ai créé pour célébrer mon moi, faire étalage de mes aventures, montrer l'unicité de mon être.
...
voyez-vous tout de même ces derniers temps:
- la jolie fleuriste du boulot m'a offert une orchidée. elle trône désormais dans notre salon-cuisine où elle est essentiellement occupée à faire beau. tous les habitants (colocs, vice-colocs, amis et autres) peuvent et doivent lui parler. à condition de lui dire qu'elle est belle.
- j'ai été en Suisse parce que j'avais trop besoin de bouger, que j'avais envie de quitter la France et que la Suisse était ce qu'il y a de plus pratique.
ciel, le doute m'envahit alors que j'écris ces quelques lignes.
se peut-il que je ne juge plus mon quotidien digne d'intéresser la francophonie entière? (en attendant de trouver des traducteurs bénévoles pour relayer mes aventures de par le monde entier)
que m'arrive-t-il?

jeudi 30 août 2007

chaussette aigrie

j'ai des tas de choses désopilantes à raconter, tellement que je sais pas par où commencer.
en ce moment je suis aigrie. vu que j'ai fait la raisonnable à Paris tout l'été, travaillant pour aller en Bosnie après et que je peux pas y aller à cause de ma rentrée qui a lieu le 24 septembre et qu'on me prévient trop tôt pour que je puisse prendre mon pied à écrire une jolie lettre de démission. j'allais lancer un concours sur la chaussette et envoyer la lettre gagnante. eh ben j'ai pas le temps à cause de la durée de préavis telle que définie dans les conventions collectives.
by the way: ayé, je suis prise en master et passe définitivement du clan des langues abstraites aux langues appliquées, traîtresse que je suis. ça veut dire qu'au lieu de faire de la littérature, de la civilisation et des sciences du langage, je vais faire un peu de marketing, du codage informatique, des stages professionnels. je passe de l'ennui qui mène à rien à l'ennui qui mène à un beau salaire. on vieillit.
ainsi, j'ai passé tout l'été à Paris où il a plu en moyenne une fois par jour, je suis un peu aigrie. contre le monde entier. que voulez-vous, on vieillit... enfin ça me servira de leçon et je ferai plus jamais rien d'adulte, parce qu'on n'est jamais récompensé de son sérieux. elles doivent être déçues, toutes les filles qui font des enfants de se rendre compte que non, pas d'amour éternel d'un être tout entier à elles dévoué en retour. parce que je me dis moi je me suis investie quoi, même pas 3 mois à mi-temps alors qu'elles...
j'ai perdu un morceau de dent hier matin et j'ai peur de me taper une couronne.
tant que j'y suis en personnes âgées, Momone fait le bilan dans Tout compte fait. je m'ennuie. heureusement qu'elle meurt bientôt, j'aurais pas lu ses mémoires jusqu'à ses 120 ans à ce rythme.
mais sinon, pour ne pas écrire que des choses sinistres...
Aurore dite gouttière de sadam et moi avons commandé nos capes. yaura des photos de la chaussette capée, si vous êtes sages et commentez assiduement.
quoi d'autre?
ya eu la fois où j'ai retrouvé une culotte à moi à côté de mon sac au boulot alors que je portais toujours la mienne. pas moyen de savoir comment elle était arrivée là et du coup ça m'a occupée un moment. d'autant que si je me suis promenée avec ce charmant morceau de tissu type slip pour mami accroché à mon sac dans le métro, j'ai dû en surprendre plus d'un. sans parler des tordus à qui ça a pu plaire.
hier, j'ai franchi une nouvelle étape de la glande rémunérée de manière fort peu attractive, une étape que tous ceux qui travaillent sur un ordinateur connecté à internet connaissent... j'ai msn-é au bureau. bon j'avais éteint les enceintes, quand même.

...

J'ai vu Björk à Rock en Seine. je commence à ne plus avoir beaucoup d'artistes que je rêve absolument d'aller voir sur scène. vivants. les beatles, ça va pas être facile. vu que je vais voir Lisa Gerrard avec Sysy en novembre. vu que j'ai vu Loreena à Montréal, et Jane Birkin, Tori 3 fois, Jorane. vu qu'Arcade Fire c'était dément, ... bref donc le concert de Björk et tous les journaux sont dythirambiques. alors oui Björk était belle et son nom de famille est rigolo. pour montrer qu'il a potassé le sujet, le journaliste parisien se croit obligé de donner dans l'exotisme du patronyme de la demoiselle. passons. oui, Björk a une voix absolument dingue. d'ailleurs je remarque que personne ne mentionne que lors des 2-3 premières chansons on entendait à peine la chanteuse. Oui oui oui, triple oui, elle est folle, elle a une énergie démente et personne ne parle non plus des tics nerveux qui l'ont agitée au début du concert, que c'était un peu flippant si comme moi on a à coeur la bonne santé de l'art. et oui, elle était encore habillée comme un sac. doré pour l'occasion. voilà, je suis d'accord, c'était énorme.
n'empêche.
c'est terrible.
de quels concerts vais-je bien pouvoir rêver? hein??? il me reste quoi à faire avant de mourir?


voir Istanbul?

vendredi 24 août 2007

24 août 2006

ce matin je me suis arrachée au lit pour aller gagner le sushi quotidien et c'était pas un jour comme les autres. différent parce que la date est significative, et qu'il n'y en a peu, des dates qui ramènent en arrière.
il y a un an, jour pour jour comme on dit quand on veut grandiloquer, et même heure pour heure, j'étais à l'aéroport de Lyon et j'attendais de savoir si j'avais peur de l'avion.
j'allais voler pour la première fois et traverser l'Atlantique pour aller passer un an, au moins, à Montréal.
il y a un an, j'avais cru réaliser en me réveillant dans la voiture de mon père, découvrant l'aéroport, que les mois de darwinisme universitaire et immigratoire (la sélection par la résistance aux formulaires) allaient se concrétiser, se conclure par une longue promenade sur Sainte Catherine. j'avais cru prendre pleinement conscience de la réalité tangible du voyage.
il y a an, une heure et quelques minutes, au décollage, constatant que non je n'avais pas peur et même que c'était plutôt agréable, je pensais comprendre.
J'ai cru réaliser, presque quotidiennement, marchant dans Montréal, prenant le métro, à l'écoute des québécois, des canadiens, des américains, j'ai cru réaliser que j'y étais. j'avais parfois des bouffées de Montréal qui m'envahissaient, et là joie d'y être. le sentiment d'être emportée, de me laisser emporter, par l'énergie de la ville. la conscience pleine de l'expérience qui se déroule, et l'envie d'en être, à chaque instant.
il y a un an, je ne connaissais pas l'hiver. je voulais sortir de ma langue, penser à l'extérieur de moi.
il y a un an, je savais que tout allait changer.
je ne connaissais pas les rues aux maisons qui commencent en 15 000.
je n'avais jamais vu New York.
je savais que je ne vivrais pas en France.
depuis quelques mois, je sais souvent que je ne suis pas au Canada, au Québec. à Montréal.
je sentais souvent que je commençais à m'y sentir chez moi.
et puis il a fallu partir.
je rêve encore en anglais.

dimanche 12 août 2007

Rockett, le canap' à roulettes

Parties chercher de la nourriture bio dans les poubelles du magasin bobobio du coin et fort déçues de ne pouvoir y accèder, nous (Marielle, Delphine, l'amoureuse et moi) fîmes tout de même une bien jolie trouvaille sur le chemin du retour.
en effet, rue de la roquette, nous avons trouvé un gros canapé de luxe qui avait été licencié par ses propriétaires précédent. tout ça à cause de quelques petites taches grises. c'est fort ingrat. par goût de la justice et pour lutter contre les préjugés qui veulent qu'un canapé devrait être immaculé (et surtout parce qu'on n'avait nulle part où se vautrer chez Auguste, lits exceptés, et qu'à part Sophie Calle, les gens n'invitent pas des gens dans leur lit directement), nous avons recueilli Rockett. nous l'avons menée jusqu'à la rue Auguste Laurent grâce à ses roulettes fort design, comme l'ensemble de la chose, rolls royce du canapé. c'est là que les ennuis ont commencé parce que bon 3 étages sans ascenseur avec un gros canapé de bourge qui pèse bien son poids (quand on y réfléchit, la plupart des expressions sont bien stupides), c'est pas évident. et ce malgré la présence virile et forte d'Eric, venu en renfort après sa journée d'exploitation pour un sous-traitant de la sncf.
photos à l'appui prise par Delphine qui était déjà en haut et se marrait bien.


Cool Slideshows!

mais depuis que Rockett est entrée ici, la vie est plus belle et plus pleine de vautrages non-productifs

mardi 7 août 2007

Le comissariat de Fontenay

- Allô mademoiselle, le comissariat de Fontenay à l'appareil
- ...
intérieur de tête - tout de même c'est pratique un blog, on peut faire des tas de choses. et donc là je vous montre mon intérieur de tête à ce moment.
choix 1: Bordel de merde, Chouchou a déjà tué un gamin. je me préparais à lui trouver des circonstances atténuantes, à parler de la photo d'elle enfant, séquestrée dans un placard, qui orne sa porte. je me voyais déjà expliquer les terribles humiliations qu'elle a subies à ce gentil officier pour réduire sa peine. j'étais prête à aller témoigner.
choix 2: Ils savent que j'ai toujours pas appelé EDF et l'eau pour leur dire qu'on habitait là. je me préparais déjà à dire qu'Aurore m'avait promis de le faire et qu'elle ne l'a pas fait.
choix 3: C'est ma collègue qui les a appelés parce que je la martyrise par cahier de liaison interposé. j'y reviendrai lors d'un post sur elle, à la rentrée, parce qu'il y a trop à dire pour que je gâche ce potentiel en bloguant pendant l'été, période où l'ensemble de mon lectorat me délaisse. comme une vieille chaussette. uhuh.
quoiqu'il en soit, prends ton air le plus décontracté sinon il va croire que tu as des choses à cacher.
- Ouiii, que puis-je faire pour vous?
bravo, potiche d'accueil, un métier qui dégouline sur votre quotidien.
- Est-ce que vous avez vu un chien de type piteuboule ou amérikanstaff dans votre immeuble?
Et là je fais un petit apparté tout de même pour signaler l'efficacité de l'ensemble du bazar depuis que Nicolas Police a été élu. ah ben bien. ménant les policiers cherchent les maîtres des chiens. est-ce que bientôt ils m'aideront à trouver mes clefs ou bien il faut vraiment attendre que les effectifs dépassent la population civile? et ma carte orange à 53,10€?
moi par tradition je ne collabore pas avec la police. ça date de l'époque où je travaillais dans un charmant hôtel lyonnais. l'un d'eux avait sorti sa plaque de police, façon FBI, quand je m'étais levée pour le saluer, avant de me demander si des femmes à "l'air roumain" logeait là. moi, j'allais pas balancer mes copines les putes, parce que franchement c'étaient les clientes les plus sympas. yen a une qui me payait des coups, parce qu'elle avait visiblement un peu pitié de moi qui étais plus pauvre qu'elle. elle m'expliquait qu'on lui avait brûlé son camion et c'est tout de même plus agréable que les VRP qui viennent tirer leur maîtresse dans un hôtel minable. tout ceci avec des airs romantiques quand ils payent en liquide pour que la mère de leurs enfants ne remarque pas que tous les vendredi soirs ya pas du tout réunion.
bref, je lui ai dit que non ça me disait rien, que le seul chien que j'avais vu c'était un bouledogue français et qu'elle n'avait rien à voir avec un gros méchant pite, la pauvre.
Depuis qu'Auguste a le téléphone, c'est un vrai standard, entre Alice (accent chinois) qui m'appelle pour me dire qu'internet remarche et Alice (accent maghrébin) qui m'appelle pour me demander si internet fonctionne, je vous dis pas, je passe mon temps à courir vers l'appareil.
mais j'avais décidé de bloguer parce que figurez-vous qu'il s'en passe des choses pendant toutes les heures où je ne suis pas au boulot.
Marielle l'allemande, de passage d'une semaine à Paris, s'est fait vomir dessus dans le métro.

jeudi 2 août 2007

Je blogue au boulot

Eh oui, c'est comme ça, je fais des trucs de rebelles depuis que je suis en CDI hors de la fatale période de préavis. mes chers, j'ai dépassé la fatidique date et désormais si j'arrête de travailler, ce sera par le seul fait de ma volonté propre. plus de licenciement. ou alors yaura des indemnités.

bref

hôtesse d'accueil, c'est pas un métier très compliqué. il suffit de faire du café en arrivant le matin et de sourire aux clients en ayant l'air aussi décérébrée que possible.

sauf qu'en ce moment, il n'y a pas de client.

cependant, les choses étant magnifiquement bien prévues dans l'entreprise où je sévis, il y a tout de même une hôtesse d'accueil pour accueillir rien du tout, lui proposer du café et le faire asseoir à côté des revues. tout allait bien à l'époque où j'avais encore du Momone à lire à volonté, je me vautrais dans le féminisme. ah, c'était le bon temps, l'insouciance. mais à force de trajets de métro et d'heures chômées au travail, eh bien il ne me reste plus qu'un tome de Momone, et je l'économise.

du coup, ayant donné dans les queer studies et tenant à assumer mon statut de lesbienne intello, j'ai acheté La folie en tête de Violette Leduc. laissez-moi vous dire que je m'ennuie beaucoup plusse. du coup quand j'arrive au travail après mes 35 minutes de métro, je n'ai pas tellement envie de rouvrir Violette à qui je n'ai donné aucun surnom affectueux apprenant qu'elle avait écrit une lettre d'amour à Momone qui lui a répondu que hého t'as vu ta tête, je suis au dessus d'un tel laideron moi. et d'abord je suis amoureuse de Sartre.

du coup, si je me fie à mes nombreuses 5 ou 6 expériences, je peux vous le dire, à vous qui aimez mes vérités et croyez en ma bonne foi : le travail, c'est une légende urbaine. pour faire peur aux petits enfants et afin d'entretenir un semblant d'ordre social, de patriarcat. une chimère bourgeoise et à force de faire comme si c'était vrai, tout le monde y croit. c'est un peu comme dieu. on en vient à prendre très au sérieux cette histoire de gagner sa vie et de faire l'indépendant. et comme on y a ajouté une question d'honneur, plus personne n'ose dire que c'est une blague. eh bien moi, courageuse chaussette, je le crie haut et fort. d'abord, le travail c'est de la blague et ensuite, j'aime pas ça.

en bref, je m'emmerde, et c'est ce qui m'emmène à bloguer sur mon lieu de travail, comme strictement défendu dans la convention des hôtesses d'accueil que j'ai doctement signée et paraphée. d'autant qu'il se passe des tas de trucs en ce moment.

par exemple, hier j'ai perdu ma carte orange. celle du mois d'août, sinon celle de juillet ça serait pas rigolo, d'ailleurs elle est dans mon porte-feuille, elle. joie, et elle m'avait coûté 53,10€ et j'ai dû en racheter une parce que finir le mois sans transports en commun, du 1 au 31, ça fait long.

ce qui m'amène à une grande découverte conjointement faite par Pierre et moi: le mois de juillet ET le mois d'août ont 31 jours. alors qu'ils se suivent. c'est pour ça que le truc de savoir le nombre de jours dans le mois avec les bosses de doigts ça marchait pas avec moi, que je savais pas si ça venait de mes mains, de mon cerveau ou du calendrier. eh ben maintenant je sais que mes mains sont normales et que le calendrier a toujours été comme ça ce qui fait que j'en déduis que le problème vient d'ailleurs.

Auguste, notre bel appartement, fait maintenant le café, le thé. il sèche le linge et joue de la musique. un jour prochain, il fera des glaçons. bientôt, un poste avec les photos prises au jour le jour, du campement au début de chambre. (ci-contre, une photo d'Auguste Laurent, grand homme de sciences qui a donné son nom à ma rue et à l'appartement.)

jeudi 19 juillet 2007

Barbie ménopause

concert d'Arcade Fire aux nuits de fourvières de lyon le 18 juillet 2007.
Oui, j'espère bien que l'héroïne temporaire de votre lecture chaussettesque tombera ici en cherchant des photos.
Hier donc, après ma matinée harassante de lecture au boulot, moyennant 30€ malgré mon statut de PEF (Pauvre EtudiantE FauchéE) et en compagnie d'Aurore, j'ai pu prendre place à bord du train le plus rapide du monde. quand il roule. ce qui en fait le train potentiellement le plus rapide du monde. c'est important pour qui se prend toujours dans les 25-28 minutes de retard et c'est dommage c'est à partir de 30 qu'on vous rembourse un bout de billet.
quelques deux heures plus tard, le temps pour Aurore de se faire détrousser de beaucoup d'euro contre un sandouiche "baguette moelleuse" (moi j'appelle ça pain pas très frais ou mou) et moi de moins d'euro en échange d'un tout petit toblerone. quelques deux heures en théorie plus tard donc, nous arrivons à Lyon et passons derrière Perrache pour rejoindre le Vieux Lyon. Chouchou annonce "c'est moche, ça ressemble à Paris". elle a changé d'avis plus tard. pour ceux qui ne connaissent pas la capitale des gaules, je ferai un joli diaporama comme j'aime bien. nous errons, nous dépensons des sous, nous buvons un coup au Smoking Dog et d'un coup je me dis que ma vie parisienne sera décidément moins rigolote.
Plus tard, nous allons chercher Sysy à la gare, faire pipi, poser des trucs en consigne, rejoignons le théâtre antique où Arcade Fire doit jouer, épilogue de l'année montréalaise.
je ne parlerai pas du concert en tant que tel, parce que c'était juste indescriptible et fantastique et puissant et joyeux et transcendant.
non, ce que je voulais amener, après une longue intro, c'est la dame qui était devant moi, Barbie ménopause.
reprenons du début: il y a un personnage clef lors de cette soirée, presque autant que Régine, la chanteuse d'Arcade Fire, c'est Marine. la caporale issue du croisement entre Bocolini et un bulldog qu'adoucissait les yeux et les cheveux et surtout la douce voix de notre chère Marine, fille de Jean Marie, nous plaçait avec une autorité renversante. elle a eu la grande idée de mettre devant Sysy Aurore et moi, qui étions dans les gradins parce qu'on était crevés, que j'allais avoir mes règles et qu'on se fait vieux, un trio fort déplacé en cette soirée rock. Barbie ménopause était encadrée de Ken ingénieur informaticien, aussi appelé Ken puceau, et Ken technico-commercial, aussi appelé connard. Barbie avait mis un jean bien moulant et bien fait son brushing pour aller voir Arcade Fire. déjà quand elle est arrivée avec son look d'ado pubère et qu'elle a commencé à glousser en se frottant à ses deux accolytes, j'ai commencé à me poser des questions. quand elle applaudissait avec une grande ferveur la première partie alors que j'hésitais à sortir mon livre, je me suis dit qu'il y avait du dégat de fait. plus tard, quand Ken connard a tenu à se retourner pour nous dire que lui aussi avait reconnu Nicolas Sirkis qui passait par là, j'ai su que tout était perdu.
Barbie ménopause venait pour une raison que j'ignore se dandiner devant Arcade Fire comme on aurait pu danser dans un boom au collège en écoutant les 2BE3. c'était en soi contrariant. alors j'ai cru qu'elle s'était égarée. mais quand elle s'est écriée "ah ouais je l'adoooore celle-là" en se dandinant de plus belle, glousseuse épanouie, lorsque les premières notes de My body is a cage ont résonné, j'ai commencé à avoir envie de taper, et j'ai su qu'elle connaissait la musique des 10 allumés qui produisaient un miracle accoustique devant nous. ( My body is a cage / that keeps me from dancing / with the one I love / but my mind holds the key). le pire, c'est le moment où elle a décidé que danser assise ne suffisait pas et qu'il fallait se lever, sans se dire que j'allais devoir me lever, suivie par une vingtaine de personnes, réaction en chaîne. c'est que des années de brushing et de couleur, ça doit finir par attaquer le neurone.
quand j'ai gentiment signalé à un des Kens qu'ils nous dérangeaient, il a répondu "ben pourtant t'es pas si vieille". genre t'as vu moi je suis un vrai rebelle même si je suis à moitié chauve et que la femelle qui m'accompagne en fait trop pour avoir l'air jeune pour qu'on ne se pose pas de questions, je vais voir du rock et le rock ça se regarde debout quand on est jeune.
alors c'est pas pour dire mais niveau rebellitude, les nuits de fourvière c'est quand même pas une rave party sauvage en pleine Creuse. ensuite, un concert de rock ça se pogotte, ça se dandine pas du cul t'as vu mon jean c'est un JP Gautier ouais ouais. donc quand on veut être debout pendant un concert ben on va dans la fosse. après quelques minutes à gigoter en miroir pour voir la scène, mes années de petite soeur plus petite mais plus rusée sont revenues.
j'ai sorti ma bouteille d'eau que jai vidé là où Barbie devait logiquement poser ses fesses. Chouchou jubilait.
ahah!
sauf qu'elle s'est pas rassise du concert.

samedi 14 juillet 2007

Chronique cournoniaise

J'avais commencé un post sur ma collègue de travail-formatrice. il y avait là des jeux de mots à gogo, de l'esprit caustique et un portrait fort vivant, forcément en creux, de cette demoiselle. je n'ai pas eu le temps de le finir et un gros ours m'a gentiment prié de revenir à mon blog. ce que je fais voyez-vous.
si je n'ai pas eu le temps de finir ce post fort jouissif, c'est que j'ai été très prise ces temps.
lever à 6h52, habillée, métro 1h, boulot 4h, métro 1h, quelques visites l'après-midi.
Chouchou et moi avons finalement trouvé un appartement de 50m², des vrais mètres parce que notre proprio vient de l'Aveyron et ne connaît rien aux mesures parisiennes. métro Voltaire, 2 grandes chambres pour 1080€ par mois. les parisiens trouveront ça admirable, les autres diront oulà c'est cher. les autres sont des ploucs.
c'est grand, propre, ça donne sur un mignon petit jardin, on entend même des oiseaux chanter. pas trop, c'est mieux. en fait les piafs ça m'emmerde, ils commencent avec le lever du jour chez mes parents, pas moyen de se rendormir tranquille. entre le père lachaise et le canal saint martin, notre appartement est très propre, très net, tout ça tout ça.
la propriétaire est la plus gentille des propriétaires, elle le fait repeindre parce que les deux étudiants d'avant étaient des garçons. elle voulait le louer à des étudiants, en coloc. et ça, c'est exceptionnel. elle nous a demandé si ça nous plaisait alors que par exemple le monsieur qui nous avait fait visiter le premier taudis ne se posait même pas la question. comment ça on n'aurait pu ne pas aimer l'insalubrité?! les gens ont beaucoup de préjugés contre les cafards.
je publierai des photos quand j'en aurai.
bref.
ce ouikende, j'ai décidé de rentrer en Auvergne. franny et kikib (françoise et sak*ib, mes parents) partent en vacances un petit mois en Bosnie. moi j'irai plus tard, c'est décidé, vous aurez droit à une chaussette en Bosnie.

mais le titre de ce post laissait croire que j'allais vous raconter ma vie ici, ma vie de comme quand j'avais 15 ans. ce que je fais parce que je fais ce que je dis et dis ce que je fais.
hier soir, pour faire l'homme modèle, mon popa aide ma maman à débarasser la table pour montrer qu'il est progressiste. saluons ce geste. il se lève une fois que tout est reparti et se saisit de la cloche à fromage -oui, on est en Auvergne, on ne le dira pas assez-. il se dirige doctement vers la cuisine. frangin, génitrice et moi poursuivons une conversation quelconque. au bout de quelques minutes, chapelets de juron en bosniaque. yebatipasmaillko. je ne sais pas ce que ça veut dire mais je l'ai entendu toute ma vie. bruit de cloche à fromage jetée au sol. françoise se lève et va l'engueuler. il revient assez piteux. la cloche ne rentrait pas comme il voulait dans le frigo.
une heure après, je flannais sur roger et kikib téléphonait. il avait chaussé ses lunettes (je déteste cette expression), composé le numéro et porté l'appareil à son oreille. il écoute quelques secondes et répond à la madame france télécom "mais salope je paye moi pendant que tu me demandes d'attendre".
...
pour faire joli, une photo du train où j'ai passé 4heures à côté d'une vieille dame un peu chiante.

mardi 3 juillet 2007

ça c'est Paris

je suis actuellement en pleine cueillette musicale pour réaliser une compilation de chansons qui parlent de paris (la ville). si vous avez des idées de morceaux, les commentaires sont ouverts. si vous avez des citations qui feraient de bons titres de posts, de même. je ratisse oui. large: d'An Pierlé à Lisa Ekdhal.
Rapidement: Chouchou et moi avons commencé à visiter des taudis appartements. nous cherchons en fait un 3 pièces (le top du top: une cave, un balcon, une baignoire, un ascenseur. mais on peut pas tout avoir. une fenêtre avec un rebord, une échelle et une douche suffiraient) dans Paris (le top du top: Canal Saint Martin, Belleville, Père Lachaise. remarquez qu'on ne rêve même pas du Marais ou de Montmartre, raisonnables procrastinatrices d'achats inutiles en été tels qu'une cape que nous sommes) . jusque là on a eu un appartement dans un quartier "pittoresque". pour y aller il fallait passer par le bar PMU du coin ce qui suppose de tolérer les réflexions des habitués. le tout faisait 35m parisiens.
car sachez, bande de manants, que Paris n'allait pas s'abaisser à mesurer ses augustes surfaces comme la province -petit p-. le mètre parisien oscille selon les quartiers. dans le quartier de l'amoureuse, le mètre étant très rare, on a changé son cours. ainsi dévalué, il ne fait plus qu'une soixantaine de centimètres. c'est bien plus commode. la chambre donnait sur le salon (l'autre chambre) mais pour préserver notre intimité on pouvait tendre un rideau. merveille. si ton ou ta coloc veut une vie sexuelle, il faut qu'il ou elle te prévienne de ne pas aller aux toilettes, de ne pas avoir d'envie de chocolat ni rien de la soirée. tu restes dans ta chambre avec des boules quiés, sans écouter de musique. voilà la vie parisienne.
je fais en ce moment la connaissance de ma nouvelle vie. ma nouvelle vie, c'est un boulot dans une boîte qui vend des logiciels pour assurances. des rigolos.
ma nouvelle vie m'a été présentée par une jeune fille qui porte le doux prénom de Vanessa. elle a été mannequin mais ça se voit pas parce qu'elle a plein de boutons et elle a pris 7 kilos depuis qu'elle a arrêté de fumer je vois ce qu'elle veut dire? Vané commence une phrase sur deux par "mon chéri" et s'arrange pour bien me montrer que cet homme est "hyper barrac", "trop beau" ou encore, des fois que j'ai envie de voler le numéro de cet exceptionnel mâle dans son portable pendant qu'elle fait pipi, hyper amoureux. ça me remplit de joie, le matin à 10h, après m'être levée à 6h52, d'apprendre tout ça sur son mec.
mon autre formatrice, Jennifer, est maquilleuse professionnelle pour la mode. elle a fait ses études au lycée du Parc à Lyon, aspect de son CV qu'elle aime à rappeler régulièrement en m'expliquant bien que c'est un des meilleurs lycées de France. je dis oui, hm, dis donc. il faut commencer à mettre de la crème anti-rides à 20 ans, c'est pas une fois que t'as des rides qu'il faut s'en occuper tu crois quoi?
mais sinon, quand je serai formée, je pourrai bouquiner toute la matinée après avoir fait du café pour les salles de réunion. j'ai également accès aux stocks de chocolat, amandes au chocolat pour le café, gâteaux. café illimité, clim. 45 minutes de Port Royal, que je passe avec ma Momone adorée dans une entente parfaite.

mercredi 27 juin 2007

ceci n'est pas un post

alors que j'attends le coursier qui doit me remettre en mains propres l'album de Kerenn An que j'interviewe ce vendredi (oui maintenant je suis une vraie journaliste d'influence vous voyez. Finis, les petits articles sur les bizarreries sémantiques, je donne dans la star, le glamour, les paillettes.)
alors que je me demande où trouver des algues pour faire des makis pour en finir avec cette envie de japoniaiseries qui me torture.
alors que j'ai trouvé un boulot d'hôtesse d'accueil généreusement payé au smig. pas de tickets resto, pas de 13ème mois.
bref, je me décide à bloguer. j'ai encore cette naïveté de croire que des lecteurs un peu partout éparpillés s'intéressent à mon piètre petit quotidien.
sachez donc, mes chers, que:
- J'ai croisé Judith Bernard vers le canal Saint Martin. je suis sûre que c'était elle parce qu'elle a dit dans un de ses postes qu'elle allait y faire du footing. ensuite, elle était avec un monsieur qui poussait une poussette (savez-vous que j'avais d'abord écrit poubelle?) et ça colle parfaitement à son histoire personnelle que vous connaitriez si vous étiez fans du bigbangblog. d'ailleurs, allez un peu signer la pétition pour sauver la liberté de critique dans notre beau pays. j'avais des tas de trucs à lui dire mais pour éviter de me ridiculiser, j'ai préféré la laisser passer.
- J'ai chanté la javanaise avec Jane Birkin, à capella, et toute une salle très émue.
- J'ai vu le lever de soleil sur le Pont Neuf alors qu'Eric dormait sur le banc derrière moi.
PS: message personnel :
(75) PARIS 12e 3 pièces
De Particulier à Particulier (annonce nouvelle du 04 juillet)

Métro porte de Charenton proche bois de vincennes.Appt 42m² Au 3e, chauffage gaz, double vitrage, cuisine équipée, séjour, 2 chambres, salle de bains, wc séparés, refait à neuf. Libre au 1er juillet. Visite le jeudi. 910 €/mois charges comprises. 06.31.23.04.67

et aussi:

http://paris.kijiji.fr/f-Immobilier-Location-vide-75-Paris-W0QQLocationZ1500101QQCatIdZ32

ASI

jeudi 21 juin 2007

Paris, instants choisis

je commence à rassembler des brouillons de vagues idées pour faire une belle chaussette neuve à la rentrée. j'ai demandé des conseils à l'ours. il ne répond pas.
Maintenant que je commence à me prendre pour une vraie parisienne, je peux vous parler de la plus belle ville du monde de l'intérieur. (j'ai même plusieurs adresses de restaurants de sushis à volonté les zamis dés que j'ai de l'argent je sais où me faire exploser le ventre en oméga 3... si ça tente quelqu'un...)
Paris, c'est avant tout des heures de métro, d'odeurs de sueur, de marche dans des boyaux pas très nets qui sentent fort la pisse, des cafés aux serveurs pas aimables où il faut boire du café puisqu'il coûte déjà 2€ (je me souviens d'une fois où Pierre m'avait invitée à boire un verre et avait été drôl'ment surpris en constatant que porter notre choix sur la boisson marron capitaliste allait lui faire débourser 4€80 par provincial).
mais Paris, c'est aussi: une vie culturelle bouillonante à laquelle un budget étudiant ne permet pas d'accèder, des gens en Vui*ton, les gays branchouilles du Marais (ah mais qu'il me manque le Village, avec ses punks, ses camés, ses dealers et ses trans- en tous genres), des gens stressés qui semblent croire que reporter leur énervement sur d'innocentes chaussettes les soulagera.
Pire, ya des français partout, des autocollants Front National Jeunesse, des versaillaises et des 4X4.
tous ceux qui y ont mis le pied confirmeront. je parle des vrais gens qui y ont mis le pied. je suis persuadée que par exemple Edouard Balladur n'a pas du tout la même vision des choses vu qu'il a attendu la campagne de 95 pour mettre le gloître dans le métro.
bref.
mais la ville sait parfois se montrer poétique et légère, en dehors des promenades avec l'amoureuse qui ne veut jamais aller voir la Seine au milieu de la nuit.
la semaine dernière, j'étais au lit avec ma Momone qui en ce moment s'inquiète pour son JP parti à la guerre mais quand même un peu planqué vu qu'il était au service météo. si vous voulez des anecdotes tordantes sur la jeunesse de Sartre, je deviens experte. j'avais lancé Roger en lecture aléatoire, ça me détend et puis ça fait des surprises. des fois il fait des transitions magnifiques. par exemple récemment il a enchaîné Souljacker de Eels et Pluto de Björk. oh yeah.


d'autres fois, il me fait des blagues et passe de Loreena Mc Kennitt à Klaus Nomi.
et donc Roger avait décidé de me jouer un peu de Bach. tout était ainsi très spirituel, très fin, très Simone de Beauvoir lue à Port Royal en buvant un thé à la bergamote en somme. en plein milieu du morceau, le voisin de droite a commencé à faire beaucoup de bien à la jeune personne de sexe féminin qu'il avait auparavant nourrie (toujours se méfier de l'hétéro qui cuisine). un petit mètre séparant nos fenêtres, j'entendais vraiment bien et préciserai simplement qu'elle avait l'air très épanouie. ou alors elle est excellent actrice et c'est une autre histoire. et du coup moi j'ai bien ri en pensant à tout ce que je pouvais lancer qui viendrait les perturber.

ça me fait penser que je voulais mettre une de ses chansons en sonnerie de portable. sauras-tu deviner laquelle?

mais finalement je les ai laissés tranquille. même pas applaudi à la fin.

hier soir, dans le RER, alors que j'allais me faire nourrir chez Eric qui comptait tester sur moi un plat indien ("j'ai regardé plusieurs fois un pote le faire, je dois bien en être capable" m'a dit celui pour qui cuisiner se limite habituellement à mettre de la mayonnaise dans une boîte de thon. n'empêche, c'était très réussi), il y avait une orchydée posée sur le rebord intérieur de la fenêtre crasse. c'était presque émouvant. quelqu'un l'avait laissée là et depuis elle tentait tant bien que mal de rattraper les choix contestables de la ratp en matière d'aménagement intérieur des rames. je l'ai prise en photo et l'ai reposée, des fois qu'unE autre rêveuse ou eur prenne le temps de la remarquer.