jeudi 19 juillet 2007

Barbie ménopause

concert d'Arcade Fire aux nuits de fourvières de lyon le 18 juillet 2007.
Oui, j'espère bien que l'héroïne temporaire de votre lecture chaussettesque tombera ici en cherchant des photos.
Hier donc, après ma matinée harassante de lecture au boulot, moyennant 30€ malgré mon statut de PEF (Pauvre EtudiantE FauchéE) et en compagnie d'Aurore, j'ai pu prendre place à bord du train le plus rapide du monde. quand il roule. ce qui en fait le train potentiellement le plus rapide du monde. c'est important pour qui se prend toujours dans les 25-28 minutes de retard et c'est dommage c'est à partir de 30 qu'on vous rembourse un bout de billet.
quelques deux heures plus tard, le temps pour Aurore de se faire détrousser de beaucoup d'euro contre un sandouiche "baguette moelleuse" (moi j'appelle ça pain pas très frais ou mou) et moi de moins d'euro en échange d'un tout petit toblerone. quelques deux heures en théorie plus tard donc, nous arrivons à Lyon et passons derrière Perrache pour rejoindre le Vieux Lyon. Chouchou annonce "c'est moche, ça ressemble à Paris". elle a changé d'avis plus tard. pour ceux qui ne connaissent pas la capitale des gaules, je ferai un joli diaporama comme j'aime bien. nous errons, nous dépensons des sous, nous buvons un coup au Smoking Dog et d'un coup je me dis que ma vie parisienne sera décidément moins rigolote.
Plus tard, nous allons chercher Sysy à la gare, faire pipi, poser des trucs en consigne, rejoignons le théâtre antique où Arcade Fire doit jouer, épilogue de l'année montréalaise.
je ne parlerai pas du concert en tant que tel, parce que c'était juste indescriptible et fantastique et puissant et joyeux et transcendant.
non, ce que je voulais amener, après une longue intro, c'est la dame qui était devant moi, Barbie ménopause.
reprenons du début: il y a un personnage clef lors de cette soirée, presque autant que Régine, la chanteuse d'Arcade Fire, c'est Marine. la caporale issue du croisement entre Bocolini et un bulldog qu'adoucissait les yeux et les cheveux et surtout la douce voix de notre chère Marine, fille de Jean Marie, nous plaçait avec une autorité renversante. elle a eu la grande idée de mettre devant Sysy Aurore et moi, qui étions dans les gradins parce qu'on était crevés, que j'allais avoir mes règles et qu'on se fait vieux, un trio fort déplacé en cette soirée rock. Barbie ménopause était encadrée de Ken ingénieur informaticien, aussi appelé Ken puceau, et Ken technico-commercial, aussi appelé connard. Barbie avait mis un jean bien moulant et bien fait son brushing pour aller voir Arcade Fire. déjà quand elle est arrivée avec son look d'ado pubère et qu'elle a commencé à glousser en se frottant à ses deux accolytes, j'ai commencé à me poser des questions. quand elle applaudissait avec une grande ferveur la première partie alors que j'hésitais à sortir mon livre, je me suis dit qu'il y avait du dégat de fait. plus tard, quand Ken connard a tenu à se retourner pour nous dire que lui aussi avait reconnu Nicolas Sirkis qui passait par là, j'ai su que tout était perdu.
Barbie ménopause venait pour une raison que j'ignore se dandiner devant Arcade Fire comme on aurait pu danser dans un boom au collège en écoutant les 2BE3. c'était en soi contrariant. alors j'ai cru qu'elle s'était égarée. mais quand elle s'est écriée "ah ouais je l'adoooore celle-là" en se dandinant de plus belle, glousseuse épanouie, lorsque les premières notes de My body is a cage ont résonné, j'ai commencé à avoir envie de taper, et j'ai su qu'elle connaissait la musique des 10 allumés qui produisaient un miracle accoustique devant nous. ( My body is a cage / that keeps me from dancing / with the one I love / but my mind holds the key). le pire, c'est le moment où elle a décidé que danser assise ne suffisait pas et qu'il fallait se lever, sans se dire que j'allais devoir me lever, suivie par une vingtaine de personnes, réaction en chaîne. c'est que des années de brushing et de couleur, ça doit finir par attaquer le neurone.
quand j'ai gentiment signalé à un des Kens qu'ils nous dérangeaient, il a répondu "ben pourtant t'es pas si vieille". genre t'as vu moi je suis un vrai rebelle même si je suis à moitié chauve et que la femelle qui m'accompagne en fait trop pour avoir l'air jeune pour qu'on ne se pose pas de questions, je vais voir du rock et le rock ça se regarde debout quand on est jeune.
alors c'est pas pour dire mais niveau rebellitude, les nuits de fourvière c'est quand même pas une rave party sauvage en pleine Creuse. ensuite, un concert de rock ça se pogotte, ça se dandine pas du cul t'as vu mon jean c'est un JP Gautier ouais ouais. donc quand on veut être debout pendant un concert ben on va dans la fosse. après quelques minutes à gigoter en miroir pour voir la scène, mes années de petite soeur plus petite mais plus rusée sont revenues.
j'ai sorti ma bouteille d'eau que jai vidé là où Barbie devait logiquement poser ses fesses. Chouchou jubilait.
ahah!
sauf qu'elle s'est pas rassise du concert.

samedi 14 juillet 2007

Chronique cournoniaise

J'avais commencé un post sur ma collègue de travail-formatrice. il y avait là des jeux de mots à gogo, de l'esprit caustique et un portrait fort vivant, forcément en creux, de cette demoiselle. je n'ai pas eu le temps de le finir et un gros ours m'a gentiment prié de revenir à mon blog. ce que je fais voyez-vous.
si je n'ai pas eu le temps de finir ce post fort jouissif, c'est que j'ai été très prise ces temps.
lever à 6h52, habillée, métro 1h, boulot 4h, métro 1h, quelques visites l'après-midi.
Chouchou et moi avons finalement trouvé un appartement de 50m², des vrais mètres parce que notre proprio vient de l'Aveyron et ne connaît rien aux mesures parisiennes. métro Voltaire, 2 grandes chambres pour 1080€ par mois. les parisiens trouveront ça admirable, les autres diront oulà c'est cher. les autres sont des ploucs.
c'est grand, propre, ça donne sur un mignon petit jardin, on entend même des oiseaux chanter. pas trop, c'est mieux. en fait les piafs ça m'emmerde, ils commencent avec le lever du jour chez mes parents, pas moyen de se rendormir tranquille. entre le père lachaise et le canal saint martin, notre appartement est très propre, très net, tout ça tout ça.
la propriétaire est la plus gentille des propriétaires, elle le fait repeindre parce que les deux étudiants d'avant étaient des garçons. elle voulait le louer à des étudiants, en coloc. et ça, c'est exceptionnel. elle nous a demandé si ça nous plaisait alors que par exemple le monsieur qui nous avait fait visiter le premier taudis ne se posait même pas la question. comment ça on n'aurait pu ne pas aimer l'insalubrité?! les gens ont beaucoup de préjugés contre les cafards.
je publierai des photos quand j'en aurai.
bref.
ce ouikende, j'ai décidé de rentrer en Auvergne. franny et kikib (françoise et sak*ib, mes parents) partent en vacances un petit mois en Bosnie. moi j'irai plus tard, c'est décidé, vous aurez droit à une chaussette en Bosnie.

mais le titre de ce post laissait croire que j'allais vous raconter ma vie ici, ma vie de comme quand j'avais 15 ans. ce que je fais parce que je fais ce que je dis et dis ce que je fais.
hier soir, pour faire l'homme modèle, mon popa aide ma maman à débarasser la table pour montrer qu'il est progressiste. saluons ce geste. il se lève une fois que tout est reparti et se saisit de la cloche à fromage -oui, on est en Auvergne, on ne le dira pas assez-. il se dirige doctement vers la cuisine. frangin, génitrice et moi poursuivons une conversation quelconque. au bout de quelques minutes, chapelets de juron en bosniaque. yebatipasmaillko. je ne sais pas ce que ça veut dire mais je l'ai entendu toute ma vie. bruit de cloche à fromage jetée au sol. françoise se lève et va l'engueuler. il revient assez piteux. la cloche ne rentrait pas comme il voulait dans le frigo.
une heure après, je flannais sur roger et kikib téléphonait. il avait chaussé ses lunettes (je déteste cette expression), composé le numéro et porté l'appareil à son oreille. il écoute quelques secondes et répond à la madame france télécom "mais salope je paye moi pendant que tu me demandes d'attendre".
...
pour faire joli, une photo du train où j'ai passé 4heures à côté d'une vieille dame un peu chiante.

mardi 3 juillet 2007

ça c'est Paris

je suis actuellement en pleine cueillette musicale pour réaliser une compilation de chansons qui parlent de paris (la ville). si vous avez des idées de morceaux, les commentaires sont ouverts. si vous avez des citations qui feraient de bons titres de posts, de même. je ratisse oui. large: d'An Pierlé à Lisa Ekdhal.
Rapidement: Chouchou et moi avons commencé à visiter des taudis appartements. nous cherchons en fait un 3 pièces (le top du top: une cave, un balcon, une baignoire, un ascenseur. mais on peut pas tout avoir. une fenêtre avec un rebord, une échelle et une douche suffiraient) dans Paris (le top du top: Canal Saint Martin, Belleville, Père Lachaise. remarquez qu'on ne rêve même pas du Marais ou de Montmartre, raisonnables procrastinatrices d'achats inutiles en été tels qu'une cape que nous sommes) . jusque là on a eu un appartement dans un quartier "pittoresque". pour y aller il fallait passer par le bar PMU du coin ce qui suppose de tolérer les réflexions des habitués. le tout faisait 35m parisiens.
car sachez, bande de manants, que Paris n'allait pas s'abaisser à mesurer ses augustes surfaces comme la province -petit p-. le mètre parisien oscille selon les quartiers. dans le quartier de l'amoureuse, le mètre étant très rare, on a changé son cours. ainsi dévalué, il ne fait plus qu'une soixantaine de centimètres. c'est bien plus commode. la chambre donnait sur le salon (l'autre chambre) mais pour préserver notre intimité on pouvait tendre un rideau. merveille. si ton ou ta coloc veut une vie sexuelle, il faut qu'il ou elle te prévienne de ne pas aller aux toilettes, de ne pas avoir d'envie de chocolat ni rien de la soirée. tu restes dans ta chambre avec des boules quiés, sans écouter de musique. voilà la vie parisienne.
je fais en ce moment la connaissance de ma nouvelle vie. ma nouvelle vie, c'est un boulot dans une boîte qui vend des logiciels pour assurances. des rigolos.
ma nouvelle vie m'a été présentée par une jeune fille qui porte le doux prénom de Vanessa. elle a été mannequin mais ça se voit pas parce qu'elle a plein de boutons et elle a pris 7 kilos depuis qu'elle a arrêté de fumer je vois ce qu'elle veut dire? Vané commence une phrase sur deux par "mon chéri" et s'arrange pour bien me montrer que cet homme est "hyper barrac", "trop beau" ou encore, des fois que j'ai envie de voler le numéro de cet exceptionnel mâle dans son portable pendant qu'elle fait pipi, hyper amoureux. ça me remplit de joie, le matin à 10h, après m'être levée à 6h52, d'apprendre tout ça sur son mec.
mon autre formatrice, Jennifer, est maquilleuse professionnelle pour la mode. elle a fait ses études au lycée du Parc à Lyon, aspect de son CV qu'elle aime à rappeler régulièrement en m'expliquant bien que c'est un des meilleurs lycées de France. je dis oui, hm, dis donc. il faut commencer à mettre de la crème anti-rides à 20 ans, c'est pas une fois que t'as des rides qu'il faut s'en occuper tu crois quoi?
mais sinon, quand je serai formée, je pourrai bouquiner toute la matinée après avoir fait du café pour les salles de réunion. j'ai également accès aux stocks de chocolat, amandes au chocolat pour le café, gâteaux. café illimité, clim. 45 minutes de Port Royal, que je passe avec ma Momone adorée dans une entente parfaite.