mercredi 30 mai 2007

La chaussette à Paris

Ahlala life goes full circle comme dirait l'autre.
après mon anniversaire, qu'un gros ours du nouveau monde a pensé à me souhaiter alors que celle à qui j'ai proposé de partager mon hamac à la rentrée a complètement oublié,
après avoir reçu en cadeau d'un vieil ami fidèle et de sa douce compagne une nouvelle chaussette. beige à pompon,
après avoir reçu un bon pour aller me faire faire des tas de trucs avec SPA par Armelle,
après moults engueulades variées et toute bruyantes,

j'ai réussi à me faire embaucher dans une mystérieuse entreprise de cours d'anglais pour professionnels. je voux explique: j'ai répondu à une annonce (l'anpe, ça marche). un homme m'a appelée, j'ai eu l'honneur de passer un test d'anglais avec la grande chève suprême qui a écrit LE manuel d'anglais. je l'appelle Dieu parce que je ne vais jamais la voir mais que je lui dois tout. je dois donc disperser la bonne parole linguistique de Dieu dans diverses paroisses. je reçois des fichiers par la poste, je renvoie des rapports par le même moyen. quand Dieu m'appelle, je parle d'abord à un saint qui vérifie que je suis libre afin qu'Elle ne perde pas son temps. en échange de tout ça, je suis payée comme une reine, en CDI, mais mon contrat mentionne que je dois me maquiller. même pas en rêve. si quelqu'un qui (a) fait droit passe par là, voudrait-elle/il me dire s'il est légal de mentionner "pour les femmes" dans un contrat. merci.

ceci expliquant cela (et inversement, comme toujours), je ne vais pas pouvoir bloguer assiduement. coincée que je suis entre mon bébé métier de bébé journaliste et mon bébé métier de prof d'anglais habillée clâsse, je n'ai pas que ça à faire. mais je vais bientôt travailler sur une nouvelle version de lachaussette pour qu'elle soit belle et remarquable, comme l'originale.

jeudi 24 mai 2007

Ma vie d'exilée

Prologue auvergnat
"Dans la circonsciption de Ganat-Saint Pourçain sur Sioule, le candidat du Modem* a eu une ingénieuse idée. Pour être proche de tous ses électeurs, il a installé son QG de campagne dans un camping-car"
entendu au journal télévisé France 3 Rhône-Alpes/Auvergne.
Bienvenue dans ma région natale...Chers lecteurs qui vous inquiètez pour la snob chaussette mais pas tant que ça (quand même j'ai remarqué que PERSONNE ne s'extasiait sur mes prouesses informatiques),
Le moins qu'on puisse dire, c'est que je ne mène pas une vie dangereuse ces temps.
- Je survis à ce monde sauvage d'ennui bourgeois.
- Je fais du sport (je peux maintenant affirmer "je vais à la piscine régulièrement voire "tous les mardis"). ai même réussi à trouver du tofu dans le magasin bobobio d'à côté. avant ça, j'avais essayé les rayons bobobio du plus grand supermarché de Clermont Ferrand et du seul du Cendre. il ne fait pas bon être végétarienne dans ces contrées de vaches à viande.
- Quand l'ennui est trop fort, je m'amuse à faire des portrait-robots. C'est comme ça qu'avec Lise, après nous être empiffrées d'éclairs au chocolat, nous avons découvert qu'en fait le haut de la tête de Pierre avec une perruque faisait une très belle Stéphanie de Monaco.
La preuve en images














Hein alors ça si c'est pas LE scoop qui vous fait penser que vous n'avez pas perdu votre journée, eh ben je sais pas ce que je vais pouvoir vous révéler, malgré mes enquêtes journalistiques poussées sur les lesbiennes qui vont se faire inséminer en Belgique (jeu de mots sur les moules strictement interdit. lachaussette est un espace de classitude) Ci-contre, une photo du vrai.
- je me prépare doucement à l'idée de quitter les 21 ans. c'était sympa, 21, finalement. à ce propos, si unE de mes lectrices ou teurs m'aime beaucoup, qu'elle ou il sache que j'accepte les cadeaux sans trop de façons.



* François Bayroux a créé un nouveau parti après le premier tour. d'abord il l'a appelé le Parti Démocrate. mais il a dû rendre compte que ça faisait PD. alors dans son infinie sagesse, françois a choisi de l'appeler "Mouvement Démocrate", qui s'abrège en Modem, ça fait branché, extrème centre tout ça.

Crédit photo: Mandarine Magique. Clocher et lotissements cournoniais

samedi 19 mai 2007

ouah!

Je sais faire clignoter des trucs

mercredi 16 mai 2007

la grande masturbatrice et le spleen

alors honnêtement mes chers, je me voyais déjà dans l'obligation de vous laisser sans nouvelle pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois à cause de ma situation géographique qui n'est pas exactement propice à l'aventure. en formule moins alambiquée, ça donne: je m'emmerde dans la ville de mes parents qui gardera ici l'anonymat pour éviter toute google request de type "masturbatrice+ ..." . je sais, j'y ai passé une grande partie de ma vie mais je vous assure que c'était involontaire. et puis c'est comme passer du d'ailleurs dés que j'ai pu, je suis partie. bref, je ne vais pas me lancer dans une autobio du voyage.
me voilà donc coincée au village, à 45 minutes de bus de toute forme de civilisation (on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a) entre mon stage pour un grand journal européen qui est censé payer mes magnifiques contributions à coup de bières que j'attends toujours, un permi auto à passer (c'est une longue histoire d'excuses plus vraies les unes que les autres) et un job à chercher. sachez déjà que je vais probablement faire caissière ou femme de ménage cet été. niveau régression sociale, passer de journaliste à caissière je vous dis pas la tronche de mon CV. il faut ajouter à ce tableau idyllique un popa très enclin à m'expliquer à quel point mon frère sera plus riche que moi malgré toutes ces études supérieures que je fais. et une Françoise plus hurlante que jamais. dis donc à ton âge tu pourrais faire le ménage et le repassage ça serait normal. je ne conteste jamais en leur présence l'aspect "supérieur" de mes études pour les laisser rêver au savoir universitaire qu'engrange leur intellectuelle de fifille.
hm. mentir à ses parents est une science très exacte et tout à fait nécessaire à la survie des jeunes. oui.
mais hier, dans cette charmante ville de 19 000 âmes endormies, figurez-vous qu'il m'est arrivé un truc de dingue.
j'étais à la piscine municipale et semi-olympique (oui en fait elle fait 25m quoi) où j'ai appris à nager lors des mes jeunes années, passé des heures de sport du collège à essayer de cacher mes bourrelets derrière mes bras, mon doigt de pied honteux derrière l'autre pied, ce qui me donnait une démarche pour ainsi dire hésitante, quelques après-midis ensoleillées lors des étés d'ennui cournoniais.
...
je me reposais donc dans l'eau du grand bassin après quelques longueurs athlétiquement nagées sans jamais avoir recours à la technique dite du chien quand un jeune homme vint me parler.
j'était très fière de moi puisque j'arrivais à calculer ma trajectoire grâce aux lentilles que je n'avais pas quittées. autrefois, le dos crawlé m'était pour ainsi dire interdit puisque je ne voyais pas le fil rouge à suivre et fonçait dans ce tout qui bougeait (ou pas ... ahhh, un bon coup de rebord de béton dans le crâne)
ne m'imaginez pas en naïade épanouie, ruisselante de goutelettes d'eau dans un maillot de bain à la fois sexy et décent.
du tout.
déjà, je dois dire pour ceux qui ne connaissent pas la piscine de mon charmant bled que le bonnet de bain y est obligatoire, pour tous et en tous temps. cela donne au nageur local un air contrit de préservatif trop plein. en outre, je portais des lunettes de natation beaucoup trop serrées qui me dessinaient un 8 rouge autour des yeux.
Malgré cela, un mâle est donc venu me conter fleurette. Il a commencé par me parler de la couleur bleutée des néons aquatiques qui se reflettaient sur la surface miroitante de l'eau javellisée. Il me disait vous, c'était doux et poétique. envolée lyriques et délicatesse, il m'affirma:
-Je suis trop content aujourd'hui parce que c'est mon anniversaire. je vais avoir 13 ans. ça passe vite hein.