mercredi 23 janvier 2008

trop de glande...

je suis bloquée en Auvergne.
vous voyez, les deux premiers jours, c'était sympa. mes parents me faisaient de la purée, de la soupe, et heureusement parce que j'étais vraiment pas en état de le faire toute seule. c'était doux et enfantin, je me vautrais dans les brocolis broyés et la soupe à la paille. le bonheur.
sauf que là, ça va faire une semaine que j'erre entre le bébé et la personne âgée, et laissez-moi vous dire que ça commence à me peser d'être pour ainsi dire enfermée seule avec mes pulsations cardiaques.
parce que je n'entends presque rien à l'exception de mon coeur.
ça pourrait être regressif, le côté utérin tout ça. ben moi je trouve ça angoissant.
d'habitude, j'écoute tout le temps de la musique. j'adore choisir la BO de mes promenades en ville, et par exemple Arcade Fire m'évoque toujours Montréal. je n'écoute quasiment jamais Dakota des Stereophonics parce que la dernière fois que je suis allée à Mostar, je me le suis passé en boucle dans le bus. du coup quand je le réentends, je vois les lacs, les rivières et la nature de l'Herzégovine qui a rendu les hommes fous. les virages, la pierre blanche éclatante. pour ne pas abîmer le souvenir, je m'en sers rarement. j'ai des tas de sélections de chansons pour lire, pour glander dans le hamac, pour m'endormir dans le cou de l'amoureuse.
là, je ne peux pas écouter de musique, c'est tout sourd, moche, dissonant. pour vous donner une idée, c'est un peu comme si Cocorosie avait repris l'intégralité de ma discothéque. j'aime beaucoup Cocorosie hein, c'est pas le problème, mais le côté boîte à musique cassée PARTOUT, c'est lourd.
toute à l'heure, le son de la cloche de l'église de la ville n'avait rien des fameux cercles de plomb de ma Vivi. c'était comme si quelqu'un avait tapé dans une grande boîte de conserve vide.
en temps normal, passer des journées sans impératifs fermes, à boire du thé et à bouquiner, c'est le pied. eh ben quand on y forcée c'est moins marrant.

...

déjà, il y avait des signes précurseurs. par exemple les gens qui montent pas dans les escalators m'énervent depuis que je vis à Paris alors qu'avant les gens qui montaient me faisaient rire. je ne supporte pas les gens qui marchent doucement. j'ai secrétement envie de les taper.
deviendrais-je plus sarkozyste que stakhanov?

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